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LORIDON Georges Marcellin

Le 17/04/2018 0

Dans Les Poilus du Monument

Loridon georges marcellin

Il est né le 15 août 1883 à Fleury, fils de LORIDON Appolinaire et PHILIPPON Marie Eloïse. Marié le 24 novembre 1911 à BRION (89) avec TRINQUET Eugenie Hermine. Avant la guerre, il travaillait comme cultivateur.

Georges arrive le 3 août 1914 ; il est alors dans la 5e section d’infirmiers militaire qui est rattaché à Orléans. Il n’y a pas de journal de marches et d’opérations permettant de retracer sa vie durant la période où il était dans cette section. On peut cependant savoir où il se trouvait grâce au corps d'armée de rattachement (5e corps d’armée).

Il est transporté dans la région de Saint-Mihiel entre le 4 et 9 août puis à partir du 14, le corps d’armée fait mouvement vers la région de Dieppe ; puis sert de couverture sur l'Othain vers Éton et Muzeray. Il participe à offensive par Longuyon, vers la région Cosnes, Tellancourt. Engagé le 22 août dans la bataille des Ardennes. Combats vers Cosnes, Gorcy et Ville-Houdlémont. Il doit se replier par Longuyon et Dombres vers la rive gauche de la Meuse, dans la région de Montfaucon. Les 23 et 24 août, combats vers la ferme Haute Wal et vers Noërs. À partir du 27 août, défense des passages de la Meuse, combat vers Doulcon et Brieulles-sur-Meuse. À partir du 2 septembre, continuation du repli, par Varennes jusque dans la région Villotte-devant-Louppy. Le 2 septembre, combats vers Cierges. Il est ensuite engagé dans la première bataille de la Marne. Du 6 au 13 septembre bataille de Revigny, combats vers Brabant-le-Roi, Louppy-le-Château et Vassincourt. À partir du 13 septembre, poursuite par Clermont-en-Argonne jusque dans la région bois de Montfaucon, Baulny. Il participe aux violents combats dans la région bois de Montfaucon, Baulny et vers Montblainville, Vauquois et Boureuilles jusqu’au 1er octobre où il part dans la zone de la 3e armée qui se trouve dans la Marne. Le corps d’armée participe aux attaques françaises vers la ferme Sainte-Marie et Loivre. Puis étend son front vers la cote 108, aux violents combats à Sapigneul, à l’extension du secteur, à gauche jusqu’à l'Ouest du bois de Beau Marais.

En février 1915, il participe au combat au bois de Luxembourg puis à la guerre de Mine à la cote 108. Fin avril à mi-mai, le corps d’armée part en retrait du front et repos dans la région de Branscourt. À partir du 9 mai, transport par voie ferrée dans la région de Longueau. Stationnement dans la région d'Avesnes-le-Comte (des éléments du corps d'armée sont engagés dans la seconde bataille d'Artois vers Notre-Dame-de-Lorette). Mi-mai à mi-juin, il occupe le secteur vers Agny et Berles-au-Bois puis part le 17 juin en stationnement dans la région de Béthonsart. A partir du 5 juillet, il occupe le secteur de Neuville-Saint-Vaast, étendu le 7 juillet au cimetière de Neuville-Saint-Vaast. À partir du 25 septembre, engagé dans la troisième bataille d'Artois. Du 25 septembre au 4 octobre, violents combats vers la falaise de Vimy et la ferme de la Folie. Puis occupation du terrain conquis. En octobre, il occupe d'un nouveau secteur entre la Scarpe et Roclincourt. Par la suite, de fin octobre à mi-février, il bat en retrait du front et transport par voie ferrée vers Moreuil ; puis occupe un secteur vers Frise, Lihons, Maucourt, Andechy (en liaison avec l'armée britannique). De janvier à février, il participe aux combats de Frise et réduit le secteur à droite jusqu’à l’Avre.

Il repart au repos à Moreuil et à partir du 27 février 1916, part faire des travaux dans la région de Pont-Sainte-Maxence. De fin mars à mi-juin, il se trouve dans la région de Verdun puis part 5 jours au repos avant de repartir dans un secteur vers Dompcevrin et la région Sud-Ouest des Éparges. Georges a donc suivi les corps d’armée en tant que section d’infirmiers militaires rattachées et celui-ci.

Le 1er novembre, il est rattaché au 48e régiment d’infanterie, 9e bataillon (bataillon non combattant) puis le 6 novembre au 321e régiment d’infanterie. Le régiment était sur le terrain de la Houpette, en train de s’entraîner, en vue d’une nouvelle attaque destinée à élargir et à consolider définitivement le succès du 24 octobre. Dans la nuit du 13 au 14 décembre, le régiment quitta Belleray et la caserne Bévaux pour prendre son dispositif d’attaque au Nord-Est de ravin de la Faune Côte : le 5e bataillon à gauche, appuyé à la route qui du fort de Douaumont mène à l’ouvrage d’Hardaumont ; le 6e bataillon, à droite appuyé à la batterie 3908 ; le 4e bataillon, en deuxième échelon derrière les 5e et 6e. Un premier bond doit amener les deux bataillons de tête à 1400 mètres au-delà de la ligne fortifiée Carrière Nord, Carrière Sud. Après passage de lignes, le 4e se porte à l’attaque du village de Bezonvaux. Mais cette fois, il n’y a pas de surprise. Les allemands ripostent vigoureusement à la préparation d’artillerie. Le 5e bataillon, en particulier, éprouve des pertes sérieuses sur la base de départ et il faut précipiter l’attaque de quelques heures. Elle commence à 10 heures, quand les soldats escaladent les pentes de la Carrière Sud et bondissent sur un groupe de mitrailleurs allemands au moment précis où ils mettaient en batterie, frayant ainsi la route à tout le 5e, cependant le 6e progresse d’un irrésistible élan dans le ravin du Fond du Loup, les prisonniers affluent. Le 4e bataillon est moins heureux : à midi 30, il est contraint de stopper devant le feu meurtrier des mitrailleuses postées dans la tranchée des Deux-Ponts. De même, à droite, l’ouvrage de Bezonvaux tient toujours, à la nuit tombante.  Une manœuvre hardie va rétablir la situation. Dans la nuit du 15 au 16 décembre, vers minuit, ordre est de grouper le 102e bataillon de chasseurs à pied et le 6e bataillon et d’enlever la tranchée des Deux-Ponts. C’est une mission délicate que celle de réunir et d’orienter, dans l’obscurité d’une nuit d’hiver, deux bataillons essaimés sur un kilomètre de profondeur, alors que les liaisons sont encore incertaines sur un terrain détrempé et chaotique. Avant que le jour arrive, les chasseurs marche sur Bezonvaux à cheval, sur le boyau de Cologne, suivis du 6e qui, à hauteur de l’ouvrage de Bezonvaux, fait à gauche et gravit les pentes Ouest du Fond du Loup. Les 21e et 22e compagnies se rabattent brusquement sur la tranchée des Deux-Ponts ; une lutte sévère s’engage, mais est vite abrégée avec une poignée d’hommes qui se précipitent sur l’ennemi, qu’ils mettent en complet désarroi : deux cents prisonniers, de nombreuses mitrailleuses, 4 minenwerfer lourd et des munitions de toutes sortes. La 23e compagnie entre alors en ligne ; elle achève le nettoyage, descend dans le fond des Rousses et escalade les pentes Nord pour prêter main-forte aux zouaves de la 37e division et s’assurer la lisière Nord de Bezonvaux en maîtrisant la tranchée Bochemar. Le 6e bataillon a marché et combattu toute la nuit, enlevé le dernier objectif par une opération au cours de laquelle il avait fallu lutter à la fois contre la neige, l’obscurité profonde, l’extrême difficulté des communications et des liaisons, enfin, un ennemi résolu à conserver un important point d’appui. Le régiment est relevé dans la nuit du 16 au 17 décembre.

Il est envoyé de nouveau à Ancerville le 1er janvier 1917. Le 12, le régiment est en ligne dans la partie Ouest de son dernier secteur d’attaque, la zone d’Hassoule : un bataillon accroché aux pentes Nord du Fond des Rousses, un bataillon en soutien échelonné sur le plateau entre le Fond du Loup et le Ravin d’Hassoule ; le 3e en réserve à Belleray. De la tranchée Bochemar solidement organisée, l’ennemi harcèle par ses minenwerfer ; son artillerie, très active, arrose sans répit le fond des Rousses, le plateau Sud, le ravin de la Fausse-Côte au moyen d’obus toxiques. Malgré la fréquence des relèves intérieures, les gelures de pieds aggravent fortement les pertes par le feu et lorsque le régiment quitte le secteur le 9 février, il avait payé un lourd tribut sur un sol déjà chèrement conquis. Deux semaines de cantonnement à Jussécourt et Heiltz-le-Maurupt, pendant lesquelles le régiment incorpore un renfort de la classe 1917, puis débarquement à Mourmelon-le-Petit, d’où les bataillons vont s’installer, le 4e à Sept-Saulx, le 5e au camp de Châlons, le 6e dans la région de Cuperly. Jusqu’au 21 mars, les séances d’instruction alternent avec les travaux d’équipement offensif du front de Champagne. Du 21 mars au 14 avril, le régiment gagne par étapes, se zone d’opérations par Athis, Saulchery, la Fertés-Jouarre, Oulchy-la-Ville, Tannières, Mont Notre-Dame, Viel-Arcy où il bivouaque le 14. Le 16 avril, au petit jour, les bataillons sont en place dans les abris de « Madagascar ». A huit heures, ils entament la marche d’approche derrière le 20e corps engagé dès six heures, 5e et 6e bataillons en première ligne, 4e bataillon en réserve. Les unités s’étalent en petites colonnes dans le bas-fond à l’Ouest de Venderesse-Troyon, gravissent sous les tirs de barrage, les pentes Sud du plateau de Beaulne-Chivy et traversent les premières lignes allemandes que le 20e corps vient d’enlever. Dès que les éléments de tête atteignent le font du ravin du Chivy ils sont pris d’écharpe par des mitrailleuses postées à Chivy, et qui ont échappé au nettoyage. Mais rien n’arrête l’élan des 5e et 6e bataillons qui les porte, bientôt jusqu’à la tranchée Fuleta, sur la crête opposée. Là, il faut stopper, devant le régiment, l’attaque est enrayée par des résistances soustraites à la préparation. Il talonne les troupes d’assaut. Durant 5 jours, les 5e et 6e bataillons demeurent accrochées à la Fuleta sous un bombardement meurtrier et dans cesse accru, puis le 21 avril, le régiment reçoit l’ordre de relever les troupes du 20e corps, échelonnées entre l’arbre de Cerny et le ravin de Paradis. Du 21 au 28, la tâche d’occupation est rude. Prévoyant d’autres attaques, l’ennemi augmente quotidiennement son artillerie et s’efforce de les déloger des nouvelles positions de départ. C’est ainsi que le 25 avril, au soir, les pionniers de la Garde se ruent sur la tranchée Déva tenue par le 4° bataillon. Ils éprouvent un sanglant échec. Cependant, le haut commandement envisage la reprise de l’offensive et limitant cette fois son ambition, à la conquête de la crête qui surplombe l’Ailette, il assigne au régiment la mission d’attaquer le 5 mai, en direction de Courtecon. Quelques jours de répit à Œuilly et Villers-en-Prayères puis les trois bataillons reviennent en ligne, en face de la tranchée du Pirate. Le 5 mai, à neuf heures, les premières vagues d’assaut bondissent en avant mais la préparation d’artillerie a été inefficace sur des retranchements profonds, garnis d’abris bétonnés, sur des « creutes » complètement défilées. L’ennemi, prévenus de l’attaque, avait accumulé les moyens de défenses, et sur le front du seul 5e bataillon, dix mitrailleuses se révèle. Dès les premières minutes, suivant le déclenchement de l’attaque, de nombreux soldats tombent et l’assaut est brisé. En obligeant l’ennemi à concentrer sur le régiment des moyens puissants, il avait permis une progression importante à l’Est de Cerny. Le reste de cette malheureuse journée fut consacré à réorganiser sur place les unités mélangées, à repousser vers 17 heures, une contre-attaque allemande. Le 8 mai, le régiment est relevé et dirigé sur Jouaignes d’où il embarque à destination de Dunkerque. Le 14, il cantonne aux environs de la ville. Pendant près de trois mois, le régiment connait une période de calme, les trois bataillons sont employés à des travaux préparatoires à la grande offensive projetée pour l’été 1917. La bataille commença le 31 juillet. Le régiment n’est appelé en ligne, pour la première fois, que le 17 août. Il quitte Fréthun où il accomplissait une période d’instruction, pour aller tenir, pendant un temps très court, les tranchées de Reninge, à Drie Grachten, et la presqu’île de Poesele que les fusiliers-marins venaient de nettoyer. Là, il apprit à connaître le terrain très difficile des Flandres. Encore quelques jours de répit dans la région de Calais, puis, pendant septembre et octobre, il fait alterner de brefs séjours à l’arrière avec l’occupation du secteur qui sera la base de départ du régiment, lors de la prochaine attaque. Ces périodes de tranchée, dans la zone de Bixschoote sont caractérisées par une lutte d’artillerie sévère causant des pertes sensibles. Au cours de septembre, le 4e bataillon repousse vigoureusement un coup de main allemand ; aux premiers jours d’octobre, il subit un violent bombardement par obus toxiques. L’opération projetée comportait le franchissement du Saint-Jansbeck bordé de marécages légèrement dominés par une crête boisée, où l’ennemi avait construit de nombreux abris de mitrailleuses.  Dans la première partie de la nuit du 26 octobre, les sapeurs du Génie, aidés des pionniers, ont jeté des passerelles sur le Saint-Jansbeck. Dès 4 heures, le 4e et 5e bataillon entament le mouvement délicat qui doit les amener jusqu’à la base de départ, au Nord du ruisseau. Les deux bataillons franchissent le Saint-Jansbeck sous un barrage d’artillerie lourde et abordent le marécage. Il faut arracher nombre d’hommes à l’enlisement. Les plus favorisés dans leur marche s’enfoncent jusqu’aux genoux. Pour sauver leur matériel et leurs munitions, les mitrailleurs doivent accomplir de véritables prodiges. Enfin, à six heures, les unités sont en place ; le double barrage se let en mouvement et les premières vagues le suivent de près. A gauche, le 4e bataillon progressant dans la boue mais sans être trop gêné par le feu, parvient à son objectif, et pousse même la 14e compagnie à l’Ouest de la ferme du Hibou, au-delà d’un large plan d’eau que l’aviation avait signalé comme un obstacle probablement infranchissable. A droite, la 22e prend d’assaut le ferme Mazeppa âprement défendue, enlève ensuite la ferme Draihank et s’arrête seulement devant le barrage d’artillerie assis sur l’objectif atteint. La 21e saisit de même la ferme du Hibou, malgré le tir d’artillerie et l’inondation, y fait des prisonniers et s’y installe. Mais au Nord de la position ainsi atteinte sur toute la ligne, la ferme Honoré semble une menace sérieuse pour le lendemain et il importe de savoir si la tranchée du Tour, qui forme saillant au Sud de la ferme, peur servir à la maîtriser. Le lendemain, 27 octobre, les bataillons Chamoret et Gatiner reprennent leur marche en avant à 5h15. La 22e se jette dans la tranchée du Tour, encercle la ferme Honoré, l’incendie à la grenade et va dépasser la ligne qui lui a été fixée, quand elle est prise sous le feu violent des mitrailleuses de Klostermolen. Elle s’accroche au terrain, riposte vigoureusement et s’organise, ayant largement rempli sa mission. La 21e a réussi, elle aussi, à atteindre son objectif. Au bataillon Chamoret, c’est la ferme de l’Hermine qu’il faut atteindre. Elle se saisit d’abord de la ferme Gilles, de la ferme des Obusiers, pendant que l’artillerie lourde martèle les bétons de l’Hermine, mais les pertes sont sensibles. A ce moment, le 5e bataillon venait dépasser les lignes du 4e. Il avait au jour naissant, franchi le Saint-Jansbeck, surmonté dans les bois Jack et Paul des difficultés de terrains inouïes, et il devait maintenant s’emparer de Kippe et pousser, si possible, l’exploitation jusqu’aux objectifs les plus éloignés : fermes du Gyroscope et du Grand-Père.  Un temps d’arrêt à l’Hermine pour assurer les liaisons avec les fusiliers-marins et les chasseurs, se renseigner sur le combat, et le bataillon marchant continue la progression, sa gauche appuyée à la route d’Ypres. Mais le sol devient de plus en plus mouvant, et les mitrailleuses de la région d’Aschoop les prend d’écharpe ; les hommes sont contraints de ramper dans la boue, d’utiliser des trous d’obus où ils ont de l’eau jusqu’à la ceinture. La progression est lente, mais ils s’accrochent au barrage qui, maintenant « roule » trop vite. La 17e compagnie moins gênée par le feu que la 18e, a atteint Kippe à l’heure prévue et lance, sans tarder, sur la ferme du Gyroscope, la section de mitrailleuses. A sa droite, privé de deux chefs de section, on est obligé de contrebattre vigoureusement les mitrailleuses de la ferme Sully, s’empare seulement à midi, de la ferme du Grand-Père. Ainsi, à 13 heures, le 5e bataillon a intégralement rempli sa mission. Le régiment est relevé dans la nuit du 28 octobre et après un court séjour à Oostvleteren, est transporté, le 6 novembre, dans la région de Pitgam. Le 15, le régiment débarque à Coxyde et le lendemain, il entre en secteur pour quinze jours, dans les tranchées au Nord de l’Yser, à Nieuport-Ville. Là, il subit encore l’inondation, les bombardements par obus toxiques. Le 22, un des postes avancés est attaqué, une patrouille est entraînée hors de la tranchée, se lance à la poursuite de l’ennemi et ramène un vice-feldwebel blessé près du parapet allemand. Décembre fut marqué par un accident tragique : le régiment relevé de Nieuport, se trouve au repos à Oye, près de Calais. Une bombe d’avion écrase la maison où se réunissaient chaque soir les mitrailleurs de la 5e compagnie de mitrailleuses, cantonnés dans le hameau de l’Etoile. Douze furent tués, quinze grièvement blessés.

Le 1er janvier 1918, le régiment est ramené dans la région d’Ooost – Dunkerque, et cette fois, appelé à tenir les tranchées de Nieuport-Bains sur le front de terre et le front de mer. L’Yser le sépare de l’ennemi ; la boue est absente des tranchées et boyaux creusés dans le sable des Dunes, ce fut une sorte de répit, malgré les bombardements toxiques et les fatigues imposées par des travaux urgents. Le 10 février, le 4e régiment belge de carabiniers relève les trois bataillons, qui, après quelques jours de repos aux environs de Calais, est ramenés ensuite dans la région d’Adinkerke avec une mission de travaux d’organisation sur la deuxième position. Nouveau séjour au camp du Petit-Courgain, à Mark et à Pont-de-Coulogne, et enfin le régiment est transporté le 22 mars, à Rexpoëde pour participer à des travaux entrepris vers Hondschoote. Il ne reste à Rexpoëde que jusqu’au 25 mars. Le 27, au soir, le 4e bataillon est à Plessis-Rozainvilliers, en liaison avec la 56e division d’infanterie, à Davenescourt-Contoire, le 6e tient Mézières, en liaison avec le 401e ; le 5e est en réserve à Villiers-aux-Erables. Le lendemain, les renseignements sur l’ennemi se précisent, il occupe Rosières, Rouvroy, Bouchoir ; il progresse sur Davenescourt par Arvilliers. Vers 10 heures, le 4e bataillon qui avait poussé des éléments jusqu’à Haugest, est attaqué par des forces importantes et doit se replier sur les lisères de Plessiers. Le 6e tient la ferme à la lisière Sud de Mézières et à la cote 101. Enfin, le 29, Vendredi-Saint, tout le front s’enflamme. Dès 13 heures, les britanniques retraitent de Mézières vers l’Ouest, découvrant la gauche. En même temps l’ennemi se rue sur les bataillons Gatinet et Roitg, mais il est contenu par les deux d’infanterie et de mitrailleuses, et à la faveur de cette vigoureuse résistance, les anglais contre-attaquent sur Mézières. Ils en sont presqu’aussitôt rejetés. Tourné sur ses deux ailes, le 6e bataillon fait face à droite et à gauche, se refusant à céder un pouce de terrain, mais il lutte désespérément contre une supériorité de forces écrasante et l’heure est venue d’essayer de le dégager. A 17h30, la 19e compagnie est sur le flanc gauche vers Mézières, part à la contre-attaque avec les 17e et 18e, deux sections de mitrailleuses. Cent cinquante mètres sont parcourus en formation d’attaque et ils atteignent la crête de faible relief d’où ils doivent foncer sur l’assaillant. Mais la 18e compagnie, qui marche en avant et à droite, voit son élan brisé par des rafales d’artillerie et de mitrailleuses ; en quelques minutes, elle subit de lourdes pertes. La 17e doit se plaquer à son tour. Cramponnés au terrain, mitrailleurs, fusiliers, voltigeurs contrebattent furieusement l’ennemi qui, sous la protection de son barrage mobile de mitrailleuses légères progresse sur deux flancs, tandis que le bataillon Gatiner se dérobe, en partie, à son étreinte. Un repli est prescrit pour éviter l’encerclement, par petits groupes, en commençant par la 18e compagnie. A la compagnie Plouhinec, deux groupes se sacrifient pour protéger la dernière fraction de la 17e avec laquelle marchent le chef de bataillon et son adjoint. Le 5e bataillon, fortement diminué, réussit, enfin à se regrouper, en pleine nuit, sur le chemin Démuin – Moreuil. Le régiment a lutté, toute cette journée, un contre six pour permettre aux divisions de renfort de s’établir sur l’Avre. Pendant la nuit du 29 au 30, le 4e bataillon se fixe au Sud et au Sud-Est de Moreuil, le 6e gagne par Thiennes, le bois de Sénécat, le 5e assure la garde de la tête de pont de Castel.

Plessier rozainvillers

Georges a disparu au champ de bataille de Plessier dans la Somme. Un jugement déclaratif indique qu’il est sans doute mort le 29 mars 1918 à Plessier – Rozainvillers. Son corps n'a peut-être jamais été retrouvé.

Il est cité à l'ordre de la brigade n°21 du 28 décembre 1916 : « Bon soldat, s’est courageusement comporté pendant les attaques du 15 et 16 décembre 1916. » Il a reçu pour ce fait une croix de guerre avec étoile de bronze (exemple ci-dessous).

Cdg 1 etoile bronze

Les déplacements de Georges durant la guerre

Sources

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