Le monument

Fleury03

La petite histoire

Dans un premier temps, le cimetière fut proposé comme lieu d'érection du Monuments aux Morts de la guerre et il semblerait que les habitants et le conseil fussent favorables à cet emplacement.

Seulement Félix COURTOIS, architecte à Tonnerre et propriétaire à Fleury, possédait un jardin dans le pays, sur la grande rue, au centre du village. Il offre au conseil de céder gracieusement la partie de terrain nécessaire à l'implantation du monument à cet endroit. La majorité du conseil (5 contre 2 et 1 blanc) se prononce pour cette solution.

Le maire, échange de bons procédés, propose de commander les plans du Monument à l'architecte et de lui confier la conduite des travaux.

  Il faudra attendre 4 ans pour voir la réalisation du projet ambitieux : 6,60m de haut avec un chapiteau sculpté et onéreux puisqu'il va coûter 28.000F (30.698 euros) à la commune.

Enfin l'inauguration a lieu le 21 octobre 1923 et le comité d'érection oublie tout simplement d'inviter Félix COURTOIS qui avait donné le terrain, fait les plans et dirigé la construction.

Négligence ou réglement de comptes mesquin, toujours est-il que Monsieur COURTOIS qui devait faire don d'un immeuble en face du monument, à charge, pour l'occupant, de l'entretenir, ne donna pas suite au projet.

Chronologie du monument

  • 3 Août 1919
    • Proposition d'ériger un monument commémoratif des morts de la guerre et il sera élevé dans le cimetière.
  • 23 Avril 1921
    • Le président du conseil expose qu'il y a lieu de perpétuer le souvenir de la Grande Guerre et particulièrement, le dévouement des militaires de la commune Morts au champ d'honneur, par un monument digne de leur sacrifice et demande à l'assemblée de bien vouloir se prononcer sur l'emplacement à choisir. Après plusieurs échanges, M. ESCLAVY Fernand rappelle que le premier choix fut le cimetière mais M. VINOT rapporte que M. COURTOIS Félix, architecte à Tonnerre et propriétaire à Fleury offrirait sous certaines conditions un emplacement à déterminer dans une propriété située en bordure de la grande rue. 5 voix contre 2 et 1 blanc pour cette proposition.
  • 30 Avril 1921
    • Monsieur le maire informe que M. COURTOIS Félix offre gracieusement la contenance nécessaire à prendre dans un terrain à usage de jardin lui appartement, situé en bordure de la grande rue pour ériger le monument. Le conseil s'engage à s'entendre avec les locataires du terrain pour les indemniser du dommage qu'ils supporteront à la suite de cette cession et exprime le désir que le projet du monument et la conduite des travaux soient coniés à M. COURTOIS.
  • 27 Septembre 1921
    • M. COURTOIS expose le projet du monument qu'il a conçu. Il sera en pierre d'Annoux, se composera d'une pyramide quadrangulaire monolithe de 3m50 de hauteur, assise sur un socle de plusieurs assises de 1m75 de haut et surmontée d'un chapîteau de 1m40 de hauteur, orné de la croix de guerre et de sculptures aux angles et se terminant en pointe de diamant. 20.000F.
  • 9 Octobre 1921
    • Vote du conseil municipal d'une somme de 9.000F, que la commision du bureau de bienfaisance a voté 1.000F et que le produit des dons, quêtes, réservé à cet effet s'elève à ce jour à 2.500F ce qui au total forme une somme de 12.500F Une nouvelle quête est envisagée pour couvrir le reste de la somme.
  • 27 Mars 1922
    • Considérant que les travaux du monument aux morts ne peuvent être confiés qu'à des ouvriers spécialistes et très habiles en raison des difficultés de travaux de la pierre choisie. Vu l'avis de M. COURTOIS architecte chargé de préparer et d'assurer l'exécution des travaux, sollicite l'autorisation de traiter de gré à gré avec un entrepreneur chargé de l'édification du monument.
  • 6 Juillet 1922
    • Considérant que l'érection du monument va occasionner une dépense de 22.000F, qu'en raison des dons qui lui ont été faits, la commune doit couvrir une partie de la dépense soit 14.000F, somme votée le 28 mai 1922 et inscrite en dépense au budget additionnel de l'exercice courant, sollicite une subvention de l'Etat dans les conditions énumérées à l'art. 81 de la loi de finances du 31/07/1921.
  • 3 Mai 1923
    • Dossier d'un projet établi par M. COURTOIS pour constuire une cloture à l'emplacement du monument. Ce projet comprend un devis de 3.000F pour bordure en pierre dure d'annoux formant couronnement et un autre de même somme pour construction d'une grille sur cette bordure.
  • 21 Octobre 1923
    • Inauguration du monument en présence du sous-préfet de Joigny, du sénateur de l'Yonne, du conseiller général, du conseiller d'arrondissement du canton d'Aillant, du conseiller d'arrondissement du canton d'Auxerre-Ouest, de l'adjoint au maire d'Aillant, du maire de Branches, du maire de Charbuy, du maire de Chichery, du maire de Guerchy, du maire de Laduz et des conseillers municipaux de Fleury, des membres de la commission administrative du bureau de bienfaisance, des membres de la commission administrative du bureau de la caisse d'épargne, de la société des démobilisés, de la fanfare "la lyre républicaine", des élèves des écoles de garçons et de filles et des membres des familles des militaires morts pour la France, sans oublier les anciens combattants de 1870-1871. Le comité d'érection oublie cependant d'inviter Félix COURTOIS, architecte, propriétaire du terrain, qui a fait les plans et dirigé la construction.
  • 8 novembre 2018
    • 4 noms sont ajoutés au monument aux morts. Celui de BISCHOFF Victor, LEGER Paulin, Mary Georges et MARY René. Les deux premiers n'étaient pas au monument mais sur le livre d'or, MARY René était sur la plaque de la Fanfare et MARY Georges a obtenu la mention mort pour la France le 25 septembre 2018 ce qui les autorisent à être sur le monument aux morts.

Les artisans

  • COURTOIS Félix, Architecte de Tonnerre
  • BRESSON Paul, Maître-carrier à Annoux
  • MOUTARD Jean, Serrurier aux Riceys

Les inconnus du monument

Deux soldats sont indiqués sur le monument : BELTIER Fernand et COURTIER Jean. Après de nombreuses recherches, il s'agit simplement de soldats fleuryvalliens qui ne sont pas retourné au pays après la guerre. Le premier est parti vivre à MIGENNES (89) et s'appelle BELTHIER Fernand. Le second s'est marié pendant la guerre à Fleury mais étant vannier ambulant, il a sans doute été pensé mort car non revenu.

Date de dernière mise à jour : 09/11/2018

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