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THIBAULT Maurice Octave

Le 17/04/2018 0

Dans Les Poilus du Monument

Thibault maurice octave

Il est né le 22 septembre 1883 à Egleny (89), fils de THIBAULT Isidore et ROUX Rosalie. Marié le 17 avril 1909 à Montreuil (93) avec PERCIER Jeanne. Ils auront un fils ensemble : Gaston Maurice, né le 24 septembre 1915. Avant la guerre, il travaillait comme domestique.

Maurice arrive le 25 février 1915 au 82e régiment d’infanterie. Il a été réformé le 28 août 1908 pour « endocardite chronique » puis remis dans le service armé le 20 décembre 1914, ce qui explique sont arrivé tardive. Le régiment se trouve alors dans la forêt d’Argonne. Du 28 février au 2 mars, une série d'attaques de démonstration sont demandées à un bataillon ; ces petites actions accompagnent l'attaque et la prise de Vauquois par la 10e division. Les 3, 4, 5 avril, la division tente une attaque locale à cheval sur la Haute-Chevauchée et la cote 263, n'ayant pour but que d'élargir les positions dans cette région. Un bataillon attaque avec d’autres régiments des postions ennemis mais éprouve de fortes pertes à cause des mitrailleuses et ne fait qu’une petite avance. Les autres bataillons tiennent les positions des Meurissons et de Bolante.

Du 9 avril jusqu’au départ de Maurice pour le 75e régiment d’infanterie, le régiment alterne avec tranchée où l’artilleries allemandes frappent tous les jours et cantonnement dans la région de la forêt d’Argonne. Le 19 juin, Maurice part pour le 75e régiment d’infanterie qui est dans la zone arrière de Lihons et y stationne jusqu’au 28 juin. Le secteur de Lihons où se situe le 413e régiment d’infanterie et 52e régiment d’infanterie, accueille le régiment qui les relève en partie dans les quartiers de Lihu (1er bataillon), Lihons (2e bataillon) et Parison (3e bataillon). Deux sections de mitrailleuses sont affectées à chaque quartier alternant régulièrement avec le 140e, la relève se fait tous les huit jours. Au repos, le régiment cantonne à Fresnoy-en-Chaussée du 22 au 30 pour le 2e bataillon). Le dernier séjour en secteur a lieu, pour le régiment, du 30 juillet au 8 août. Dans la nuit du 7 au 8 août, les 2e et 3e bataillons ainsi que la compagnie de mitrailleuses 75 sont relevés par deux bataillons du 90e et sa compagnie de mitrailleuses. Les unités relevées vont cantonner à Wiencourt-l'Équipée. Dans la nuit suivante, le 1er bataillon et les sections de mitrailleuses de la compagnie de mitrailleuses 53, en position, se rendent à Cachy où se trouve aussi le train régimentaire. Le lieutenant-colonel avait quitté le bois Crépey (poste de commandement) pour Gentelles le 8 à midi. A Gentelles cantonnent le lendemain les unités de Wiencourt ; puis, le 10, une nouvelle étape amène le régiment à Rouvrel et Remiencourt, à proximité d'Ailly-sur-Noye où a lieu l'embarquement le 11 août. Les quatre trains qui enlèvent le régiment arrivent à Saint-Hilaire-au-Temple le lendemain, à partir de midi. Aussitôt débarquée, chaque colonne se met en route sur Saint-Julien (Courtisols) où elle cantonne. Dès son arrivée, le régiment est affecté à l'armée de Châlons (IVe). Il va être appelé, sans tarder, à participer à la garde d'une portion de secteur devant Perthes, et aux préparatifs de l'attaque qui doit avoir lieu, en septembre, sur une partie du front de l'armée. Aussi, dès le 15 août, commencent les reconnaissances d'officiers, et, le 17, une première colonne, formée par les 2e et 3e bataillons, 3 sections de mitrailleuses, se porte, dans la nuit, au camp de Cabane et Puits, à 3 km 500 au Nord-Est de Somme-Suippes, par le chemin de terre peu praticable de Saint-Remy-sur-Bussy. La deuxième colonne fait mouvement du 18 au 19 et se rend au camp 170, à 1 kilomètre, Sud de Cabane et Puits. Dans la même nuit, le 3e bataillon relève, au secteur P (Iéna), devant Perthes, un bataillon du 80e régiment d’infanterie. Au secteur Iéna la répartition des troupes est la suivante : 3 compagnies en première ligne (de la droite à la gauche : 10e, 11e et 12e) ; 2 compagnies en réserve (à Perthes, 9e ; en arrière de Perthes, 5e). Le commandement est exercé par un lieutenant-colonel qui a également sous son commandement le secteur O, à gauche, tenu par un bataillon du 140e. La liaison à droite est assurée avec le 342e (XIe corps). Ce secteur de Perthes, dont le nom est déjà connu de tous, porte la trace de bien des attaques qui ont dû être meurtrières. La guerre de mines a creusé sur la première ligne d'immenses entonnoirs. Des engins de toutes sortes, depuis les bombes à fusil jusqu'aux énormes « chaudrons » pleuvent dans les lignes, surtout à gauche, sur la 12e compagnie. La relève s'effectue tous les quatre jours par un des bataillons en réserve, à tour de rôle (1er bataillon le 22, 2e bataillon le 26, etc.). Les unités en réserve prennent part à des travaux de nuit en vue de l'organisation du terrain pour l'attaque. Des boyaux (A-8 et A-9), ayant 2 mètres de profondeur et 1 m.80 de large, sont creusés sur un développement de plus de 4 kilomètres vers l'arrière. Toutes les fractions disponibles, avec leurs cadres au complet, travaillent à cette tâche et réalisent un magnifique rendement. Dès le 27, les bataillons de réserve ont fait mouvement du camp 170 à Cabane et Puits, ainsi que le colonel et l'état-major. Le 30, trois compagnies du 1er bataillon sont poussées à hauteur de Perthes pour y effectuer des travaux d'aménagement de terrain (abris souterrains et boyaux d'accès en première ligne). Le travail est mené avec la plus grande célérité. Ces compagnies sont relevées suivant un tour régulier, comme en première ligne. Ainsi, jusqu'au 21 septembre, s'opère le tour régulier des relèves.

Suippes

Maurice est mort le 12 septembre 1915, des suites de blessures à Somme-Suippe. Il repose à la nécropole de Somme-Suippe tombe 703 et dispose d’une tombe à son nom à Fleury.

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Merci à Jean-Pierre POINSIGNON pour les photos à la nécropole

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Citation pour la médaille militaire au journal officiel du 16 mai 1922 : « soldat courageux et dévoue. Tombé à son poste de combat le 12 septembre 1915 à Sommes-Suippes, en faisant vaillamment son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze ».

Medaille militaireCdg 1 etoile bronze

Les déplacements de Maurice durant la guerre

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