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MARY Artésien

Le 17/04/2018 0

Dans Les Poilus du Monument

Mary artesien

Il est né le 8 mai 1885 à Fleury, fils de MARY Jules Anthanase et RICHARD Berthe, frère de MARY Georges. Jamais marié. Avant la guerre, il travaillait comme vigneron pépiniériste.

Artésien arrive le 4 août 1914 au 282e régiment d'infanterie qui se trouve à Montargis. Il part le 9 août pour Saint-Mihiel et cantonne à Buxerulles et Woinville et se couvre par des avant-postes sur la ligne des Hauts-de-Meuse qu'il met en état de défense. Le 16 août, il prend les avant-postes en avant de Pannes alors que ceux ennemis sont signalés sur la ligne Doncourt-Tronville-Les Baraques. Le 18, reste en réserve à Beney et à Xammes pendant que l’ennemi menace Pont-à-Mousson ; le 23, deux compagnies du régiment sont envoyées à Jaulny. Le 25, il se porte vers le Nord, en direction de Conflans-en-Jarnisy et un bataillon passe le Longeau et prend position dans le bois situé au Nord-Ouest de cette localité et reçoit quelques coups de canon, un autre bataillon se déploie face à l’Est mais ne peut atteindre l’Yron. Le 27, le régiment est embarqué à Saint-Mihiel pour se rendre dans le Nord, débarque vers Montdidier le lendemain et cantonne à Laucourt. L’ordre de repli est reçu et le régiment se retrouve en réserve et pendant plusieurs jours à changer de cantonnement pour défendre les portes de Paris (Breuil-le-Sec puis un repli les mènent vers Luzarches). Ce n’est que le 6 septembre que l’offensive est reprise, les premiers coups de feu sont reçus au Nord de Marcilly, le régiment progresse vers la cote 115 malgré le feu de l’artillerie. L’attaque est donnée mais elle se heurte à un talus très élevé couronné par des mitrailleuses, en quelques minutes plus de 300 tombent et après deux tentatives, le repli est ordonné à la tombée de la nuit et le régiment bivouaque à la ferme Saint-Michel. Le 8 septembre, l'ennemi se retire ; le mouvement en avant est repris, mais la brigade est arrêtée sur la rive droite de la Thérouanne par le tir de l'artillerie lourde. Le régiment subit des pertes sensibles ; un bataillon parvient cependant à gagner la cote 124, qui domine Étrépilly. Le régiment bivouaque à l'Est de la ferme Saint-Gobert et organise la position La Râperie - cote 124. Le lendemain, il est de nouveau soumis à un bombardement d'artillerie lourde. Le 10, l'offensive est reprise et le soir, le régiment bivouaque aux abords de Rouvres. La marche en avant continue les jours suivants, par Antheuil, ferme Bourg-Fontaine, Dampleux. Le régiment cantonne successivement le 11 à Dampleux, le 12 à Chaudun, le 13 à Vauxbuin. Le 14 septembre, le régiment, en réserve, met en état de défense la Verrerie de Vauxrot. Le 15, deux compagnies sont envoyées en reconnaissance dans la direction de la cote 129, elles sont bientôt arrêtées par le tir de mitrailleuses et perd presque 30 hommes tués ou blessés. Le 17 septembre, le régiment reçoit l'ordre d'enlever la cote 129, doit s'emparer de la partie du village de Cuffies encore occupée par l'ennemi. Le régiment atteint son objectif et arrive à 100 mètres des retranchements ennemis, mais, par suite du recul du régiment voisin, il est obligé d'abandonner les positions conquises et de revenir à la Verrerie. Le lendemain, l'attaque est reprise, mais l'ennemi s'est renforcé et le régiment ne peut déboucher du parc. Le 19, le régiment quitte la Verrerie et va cantonner sur la rive gauche, à Soissons et Vauxbuin. Les jours suivants, il travaille à la mise en défense de la Montagne de Paris et organiser une ligne de repli sur le front Ressons-Montois. Le 28, le régiment repasse l'Aisne, un bataillon en ligne à Cuffies, l'autre à la Verrerie. Le 30, le régiment reçoit l'ordre d'attaquer sur le front de Cuffies ; une compagnie progresse jusqu'au petit bois à l'Est de Cuffies mais, le soir, le terrain gagné doit être abandonné, la droite n'ayant pu progresser. Dans la journée du 4 octobre, des reconnaissances parviennent dans le village de Cuffies et sur la croupe au Nord-Est, sans rencontrer l'ennemi ; le soir, ces deux points sont réoccupés. Une attaque est décidée pour le lendemain, un bataillon a comme objectif le village de Cuffies, puis la croupe au Nord-Est ; l’autre bataillon, le Mont de Cuffies. A 18 heures, le village et le Mont de Cuffies sont atteints, mais l'ennemi ayant réoccupé le village et le 6e bataillon étant soumis à un violent bombardement, les positions de départ sont reprises. Le 7 octobre, le régiment va cantonner à Villeneuve, Belleu, Vauxbuin. Les jours suivants, il travaille à l'organisation du secteur compris entre le confluent de la Crise et le chemin de Venizel à Billy. Le 13, le régiment part en première ligne, dans le secteur de l'Aisne, à la Montagne-Neuve. Il est ensuite relevé et va alterner le service aux tranchées et le repos entre le 14 octobre et le 12 novembre. Le 12, un bataillon se porte à Vauxbin sur Crouy et reçoit comme objectif le bois au Sud-Ouest de la ferme de Sous-Perrières ; deux compagnies qui sont en première ligne sont accueillies par un feu violent d’infanterie et d’artillerie. Une des compagnies parvient à progresser quelque peu, mais ne peut atteindre son objectif. Pendant la nuit, le terrain conquis est organisé ; le bataillon est relevé le 13 au soir et reprend son cantonnement. Le régiment alterne tous les quatre jours entre les tranchées et les cantonnements du 15 octobre jusqu’à la mi-janvier 1915.

Le 11 janvier est ponctué par une violente canonnade et le 12 les allemands attaquent, les défenseurs sont soumis à l’infanterie et aux mitrailleuses puis à l’artillerie. Durant toute la journée, la position est défendue, un repli est effectué face à l’abondance ennemie mais les renforts arrivent et permettent de reprendre la tranchée. Le lendemain est employé à la réorganisation des unités, qui pendant la bataille, se sont mélangées et durant la nuit le régiment part cantonner à Missy-aux-Bois. De la fin janvier à début mai, le régiment connait de nouveau l’alternance entre repos et tranchée. Le 9 mai, le régiment s'embarque à Longpont, et débarque le lendemain à Frévent. Après avoir cantonné à Tincques, il se rapproche des lignes ; un bataillon se rend aux abris Mathis et l’autre à la Faisanderie. Le 13 mai, le 5e bataillon se rassemble dans la tranchée des « Arabes », au Sud-Ouest de Notre-Dame-de-Lorette. Il a pour mission de s'emparer du fortin de la Blanche-Voie (éperon Sud-Ouest de Notre-Dame-de-Lorette). L'attaque était prévue pour 17 h.30, mais deux hommes, seuls survivants d'une reconnaissance, rendent compte que le front est garni de nombreuses mitrailleuses. D'autre part, la préparation d'artillerie étant complètement insuffisante, l'attaque est remise au 14. Bien que la préparation d'artillerie soit encore très insuffisante, dans l'après-midi, un bataillon se précipite à l'assaut de la position ennemie, sous un feu terrible d'artillerie et de mousqueterie ; dans cette situation, il subit des pertes considérables mais arrive à prendre le retranchement principal de l’ennemi. A la tombée de la nuit, la ligne se renforce d'un grand nombre d'hommes, ce qui permet de s'organiser plus solidement. Bientôt l'ennemi contre-attaque vigoureusement, mais, grâce aux deux sections de mitrailleuses, il est immédiatement repoussé. Pendant le reste de la nuit, le terrain conquis est organisé sous une pluie de projectiles d'artillerie et de mitrailleuses. Pendant ce temps, le 6e bataillon, soumis à un bombardement violent, éprouve des pertes sensibles ; à 19 h.30, il se porte dans la direction de l'éperon Sud-Est de Notre-Dame-de-Lorette et y creuse des tranchées. Le 15 mai, à 2 heures, l'ennemi, débouchant en masses compactes de la Blanche-Voie, contre-attaque de nouveau les positions un bataillon. Les deux sections de mitrailleuses tirent sans discontinuer pendant 20 minutes. Les vagues d'assaut ennemies sont fauchées au fur et à mesure de leur arrivée. La contre-attaque était brisée et laissait 800 cadavres environ sur le terrain. Pendant la journée, le 5e bataillon perfectionne l'organisation de la position qui domine et prend d'enfilade les tranchées allemandes. Une nouvelle attaque des positions ennemies, prévue pour le 17 à 13 heures, ne peut déboucher en raison des défenses accessoires dans lesquelles l'artillerie n'a pu créer de passages. Le 19 mai, le régiment, épuisé, est relevé, sauf deux compagnies qui entendront le 22, et mis en réserve à la Maison Forestière. Dans la journée du 26, le régiment relève des éléments de deux autres régiments, dans la région au Sud de Notre-Dame-de-Lorette. Il consolide la position sous un bombardement violent. Une reconnaissance, envoyée le 28 à 20 heures, est accueillie par une vive fusillade. Une compagnie construit des tranchées de départ le long des haies qui se trouvent sur les pentes Sud-Est de Notre-Dame-de-Lorette. Le 29, le village d'Ablain-Saint-Nazaire est enlevé. Le 30, deux compagnies attaquent l'emplacement de la sucrerie de Souchez. La préparation d'artillerie n'ayant produit aucun effet sur les défenses accessoires, elles ne peuvent progresser que de quelques mètres. Elles s'accrochent au terrain et construisent dans la nuit une parallèle bientôt réunie à la tranchée de départ. Le 1er juin, deux compagnies appuyées d’un bataillon d’un autre régiment tentent une attaque mais à cause d’un manque de préparation ne peut déboucher. A partir du 2, les compagnies sont relevées petit à petit et la période de repos dure jusqu'au 15 juin, date à laquelle le régiment se rend à Grand-Servins, puis au bivouac sur la chaussée Brunehaut. Le 18, le régiment vient occuper, le sous-secteur Nord, depuis le château de Carleul jusqu'au cimetière de Souchez. La première ligne occupe la route de Béthune. Dès le 19 au soir, une compagnie tente une attaque sur l'îlot de maisons au Sud de Souchez et sur le boyau de Bavière ; accueillie par une violente fusillade, elle gagne cependant quelque terrain et fait 3 prisonniers. Le 21 juin, l'attaque est reprise. A 14 heures, sans préparation d'artillerie, deux compagnies tentent de sortir ; elles sont arrêtées par un feu des plus violents. Dans la nuit, elles sont relevées par deux autres compagnies. Dans la nuit du 22, une compagnie parvient à s'emparer d'un élément de tranchée au Nord du boyau de Bavière et à 23 h.30, une contre-attaque allemande est repoussée. Le régiment est relevé le 28 juin dans la et va cantonner à Béthonsart. En raison du bombardement violent, une des compagnies ne peut être relevée que deux jours plus tard. Le 5 juillet, le régiment remonte en ligne pour quatre jours. Il occupe le même secteur jusqu'au 23 septembre, par périodes de quatre ou cinq jours, alternant avec des périodes de repos de huit jours à Mingoval ou Béthonsart. Le 24 septembre, le régiment quitte Béthonsart et se porte en réserve de brigade ; un bataillon en tête a deux compagnies à la parallèle Cardot, les deux autres à la route de Béthune. Deux compagnies du second bataillon prennent position à la parallèle de Carency, les deux autres à la parallèle Dalila. Le 25 septembre, à 2 heures, l'attaque se déclenche. Le régiment suit le mouvement des deux autres régiments. Le premier bataillon atteint la tranchée des Pylônes, le second la route de Béthune. Mais les régiments de première ligne n'ayant pu enlever complètement leurs objectifs, le 282e reprend à 23 heures ses emplacements primitifs. Le 26 à 21 heures, le régiment fait une relève sur les positions conquises. Un bataillon en première ligne, l’autre en réserve. On travaille à l'organisation du terrain. Le 28 septembre au petit jour, une reconnaissance, constate que le saillant de l'Ersatz a été évacué par l'ennemi. Les compagnies de première ligne se portent en avant et occupent les emplacements abandonnés. Ordre est donné d'attaquer à 13 h.30 la tranchée d'Odin. L'assaut est donné par un bataillon et deux compagnies du deuxième. Les deux autres compagnies restent en soutien dans la parallèle de départ. Après un parcours de 300 mètres, la progression est enrayée par un feu violent de mousqueterie et de mitrailleuses. La fusillade s'étant ralentie, les compagnies repartent à l'assaut. Devant l'impétuosité de cette nouvelle attaque qui progresse rapidement, un grand nombre d'Allemands cessent la résistance, sortent de leurs tranchées et se rendent. Les troupes d'assaut prennent pied dans la tranchée d'Odin, bientôt rejointes par les deux compagnies de réserve. Plus de 200 prisonniers tombent entre les mains françaises et le régiment organise la position conquise. Dans la matinée du 29, à 3 heures, le régiment subit le choc d'une contre-attaque menée avec acharnement par les troupes de la Garde. Un combat terrible se livre au fusil, à la grenade et à la baïonnette. Pendant ce rude combat, l’avant-ligne de petits postes est obligée de se replier dans la tranchée d'Odin, où le régiment se maintient malgré de lourdes pertes. Les Allemands se retirent au petit jour. Le régiment a conservé ses positions, qu'il continue à améliorer jusque dans la soirée où il est relevé et part cantonner à Camblain-l’Abbé.

Berthonval 1

Artésien est mort le 29 septembre 1915 dans le bois Berthonval, à côté de Farbus. Il repose à la nécropole de Neuville-Saint-Vaast, carré 9, rang 5, tombe 1875 et dispose également d’une plaque à son nom à Fleury, sur la tombe de son frère MARY Georges.

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Merci à LEME Pascal pour les photos à la nécropole.

 Memoire mary artesien

Les déplacements d'Artésien durant la guerre

Sources

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