LESOUPLE Lucien Cyriaque

Le 17/04/2018 0

Dans Les Poilus du Monument

Lesouple lucien cyriaque

Il né le 15 mars 1895 à Fleury, fils de LESOUPLE Paul Henri et DUPIN Ferdinande. Jamais marié. Avant la guerre, il travaillait comme cultivateur.

Lucien arrive le 20 décembre 1914 au 89e régiment d’infanterie. De son arrivée au régiment jusqu’en janvier 1915, la situation est la suivante : le premier bataillon se trouve au saillant Nord à l’Ouest de la Haute chevauchée avec trois compagnies en lignes et une en réserve ; le deuxième tient la croupe 263 avec trois compagnies et demies en ligne et un peloton en réserve ; le troisième avec trois compagnies à cheval sur la Haute-Chevauchée, une autre en réserve au poste de commandement, trois compagnies en ligne et une en réserve. Le 8 janvier, l’ennemi prononce une violente attaque préparée par l’artillerie sur la Haute Chevauchée et sur la cote 263. A la gauche du 3e bataillon, les bataillons du 46e régiment d’infanterie sont repoussés sur le ravin des Meurissons découvrant ainsi la gauche du régiment. L’ennemi se rabat ensuite face à l’Est et prend à revers le 3e bataillon. Les compagnies se défendent de leur mieux. L’ennemi remonte des Meurissons sur les Six Chemins, attaque deux compagnies à revers qui sont obligées de se retirer sur les pentes de la cote 285. Du côté de la cote 263, l’ennemi attaque en forces après avoir fait sauter une fougasse. La lutte est désespérée devant le front de deux compagnies, on se bat à coup de grenades. La défense de ce secteur est renforcée par une compagnie du 4e régiment d’infanterie et une de la légion. L’ennemi après de grosses pertes parvient à s’installer dans la première ligne mais ne peut en déboucher. Sur ce front, les fusillades durent toute la nuit. Le lendemain, une vigoureuse contre-attaque rétablit la situation. Le 15 janvier, le régiment est relevé et se rend au Claon, transporté par une section de convois automobiles ; deux bataillons avec l’état-major se trouve à Ville-sur-Cousances et le dernier bataillon à Julvécourt qui y reste jusqu’au 9 février. Le premier bataillon est mis à la disposition du 15e corps d’armée pour l’exécution de travaux de défense.  Il se rend par voir de terre à Julvécourt où il est embarqué en automobiles pour Parois. Les deux autres partent le 14 février pour relever un régiment qui se trouve dans le secteur du Bois Noir – Vauquois. Les allemands ont organisé minutieusement la butte du Vauquois et des travaux d’approche permettent d’avancer jusqu’au pied des pentes de Vauquois. Le 28 février, l’attaque est lancée, après la préparation d’artillerie, le régiment attaque trois objectifs différents de la région Ouest de Vauquois. Quatre fois la butte est gravie mais quatre fois, il faut la redescendre sous le coup de contre-attaques violentes. Le lendemain, 1er mars, ordre est donnée à nouveau d’attaquer et cette fois, ce fut un succès. Pendant la nuit, il faut organiser la position. Le 3 mars, le régiment part cantonner à Courcelles jusqu’au 14 mars où il reçoit l’ordre d’être prêt à prendre les armes à partir de 10 heures mais à cause d’un brouillard intense, l’attaque n’a pas lieu. Le régiment part que le 16 mars relever un régiment aux avant-postes et occupe les secteurs du chemin creux à l’Est de Vauquois et l’Ouest de Vauquois. Dans la nuit du 22 au 23, vers minuit, les allemands aspergent les tranchées situer à la lisière Sud de l’église, de liquide incendiaire. Elle est suivie d’une violente attaque de crapouillots. La réponse est énergique mais sous l’action de l’incendie des sacs, il faut reculer quelques mètres en arrière. Vers 11 heures, une attaque française est lancée et est brillamment conduite car à 13h20, le terrain perdu est reconquis. Les tranchées sont remises en l’état et dans l’après-midi, le calme est rétabli. Le régiment est relevé aux avant-postes, dans la nuit du 23 au 24. Le régiment va alterner tranchées et cantonnement jusqu’à fin mai.

Lucien part le 28 mai pour le 4e régiment de zouave. Faisant partie du 1er bataillon, il part pour les Dardanelles car le 1er bataillon est rattaché au 1er régiment de marche d’Afrique. Les renforts s’élèvent à 528 hommes. Le 30 mai, au cours d'une relève, un combat très chaud est livré au fortin Le Gouez, ouvrage avancé battant le ravin creux par le premier affluent de droite du Kérévès-Déré. Les troupes du 4e Colonial occupant le fortin Le Gouez, enlevé la veille par ce régiment, sont relevées par la Compagnie Salomon, du 1e régiment de marche d’afrique. La Compagnie est à peine installée que les Turcs attaquent l'ouvrage par sa partie Nord-Ouest ; à trois reprises, l'ennemi est rejeté hors du fortin grâce à l'héroïque défense des Légionnaires qui se font tuer sur place plutôt que de céder du terrain. La garnison réduite à quelques hommes valides va inévitablement succomber sous le nombre, lorsqu'un peloton de renfort contre-attaque l'ennemi et le rejette hors de l'ouvrage. A minuit, l'ennemi fait une nouvelle tentative en attaquant à la grenade. Les Légionnaires exécutent une nouvelle charge à la baïonnette et chassent définitivement l'ennemi de la partie de l'ouvrage où il se maintient encore. L'ennemi après une forte préparation d'artillerie, essaye à nouveau d'enlever l'ouvrage qui a été presque entièrement détruit par les projectiles de gros calibre. La 3e compagnie fait échouer cette nouvelle tentative el répare au cours de la nuit les dégâts occasionnés par le bombardement. La progression des troupes alliées vers Krithia et Ie Haut-Kérévès continue. La brigade métropolitaine doit occuper les tranchées turques comprises entre deux points et ultérieurement le « Rognon », sorte de mamelon isolé sur la rive du Kérévès-Déré. Le 1e régiment de marche d’Afrique a comme objectifs le lit du ruisseau qui constitue une ligne de retranchements très solides ; il devra ensuite prendre pied sur la rive gauche et se mettre en liaison avec le 175e régiment d’infanterie qui opère plus à l'Ouest vers les points E. F. 

Dardanelles tranchees 1

Une flottille de torpilleurs coopère à l'attaque, qui doit commencer par la gauche de la ligne. La préparation d'artillerie commence à 11 heures. Les éléments de gauche quittent leurs tranchées à midi pour enlever E.F. A midi 20, les deux Compagnies de Légion chargées de l'enlèvement de la partie basse du Kérévès, sortent à leur tour. Elles sont immédiatement soumises à des feux de mitrailleuses et à la fusillade des Turcs, retranchés sur la rive gauche du Kérévès. Malgré de lourdes pertes, les Légionnaires parviennent à une cinquantaine de mètres du lit du ruisseau, mais leurs rangs sont littéralement fauchés et cloués au sol. Vers le fortin Le Gouez, la 1e compagnie qui devait déboucher en ce point, est arrêtée par suite de l'échec du 175e régiment d’infanterie qui n'a pu enlever E. F, et où seuls quelques hommes ont pu prendre pied au prix de gros sacrifices. Les attaques enrayées dès le début sont reprises à 16 heures ; la flottille est renforcée par l'arrivée du « Latouche-Tréville », mais malgré des prodiges d'héroïsme, les vagues d'assaut fauchées sur place ne peuvent atteindre les objectifs. Devant les pertes subies, le Commandement ordonne de suspendre l'attaque. Le 6 juin le régiment est envoyé en demi-repos dans les tranchées, vers le monastère d'Eski-Issarlich. Une attaque préparée depuis plusieurs jours a pour but la réduction d'un saillant ennemi dans le secteur de la Brigade Coloniale, voisin de celui de la Brigade métropolitaine. L'attaque est menée par le 6e régiment d’infanterie coloniale. Le 1e régiment de marche d’Afrique est en soutien. Les Bataillons sont prêts à marcher et occupent : le 1e bataillon le ravin Marie-Louise ; le 2e bataillon le ravin des Figuiers ; le 3e bataillon la tranchée du Projecteur. L'attaque du 60e régiment d’infanterie coloniale se déclenche à 6 h. 30, mais ne donne pas tous les résultats espérés. Les Turcs se montrent très agressifs. Le 1e bataillon est déjà engagé en partie pour soutenir les éléments très éprouvés du 6e régiment d’infanterie coloniale, et a ses deux dernières Compagnies à la place d'armes Pla. A midi, le 1e bataillon fort de 800 hommes attaque les tranchées constituant la ligne F. G. G'. Le Bataillon de Légion se met en mouvement vers la place d'armes Pla pour appuyer le 10 Bataillon. Les Zouaves enlèvent d'un seul bond les tranchées F. G., mais une contre-attaque refoula les Compagnies Abadie et de Sivry vers la Place d'Armes. Le Bataillon de Légion, retardé dans sa marche à travers les boyaux encombrés par les blessés du 6e régiment d’infanterie coloniale et les corvées de ravitaillement, ne peut arriver à temps pour soutenir le 1e bataillon qui mène le combat tout seul. De 14 à 17 heures, les unités du 1e bataillon tentent vainement de reprendre F. G. ; les hommes sont épuisés et incapables de continuer la lutte. A 18 h. 45, après un changement de commandement pour l’attaque sur F. G. G’, deux compagnies de Légion doivent reprendre G. G'. avec recommandation de ne pas aller au-delà. A 19 h. 30, le signal de l'attaque est donné. Le départ est pénible, les Légionnaires sont obligés de s'aider les uns les autres pour sortir des tranchées de départ qui ne comportent ni échelles, ni gradins de franchissement. La canonnade et la fusillade font rage. Ce premier mouvement amorcé, le Lieutenant-Colonel Niéger revient vers les Zouaves du 1e bataillon, épuisés par les tentatives répétées de la journée, et leur montrai les Légionnaires qui dans un élan furieux enlèvent deux tranchées il leur désigne deux tranchées et les entraîne au cri de : « En avant les Zouaves ! » Oubliant leurs fatigues et les privations de toute la journée, ceux-ci bondissent hors de la Place d'Armes, se précipitent sur les Turcs qui sont presque tous massacrés dans la ligne F. G. ; la liaison est établie avec les unités de Légion, et les tranchées sont immédiatement retournées pour les mettre à l'abri d'un retour offensif de l'ennemi. Cependant, des fractions de Légionnaires se sont laissées emporter par l'ardeur du combat et se sont avancées au-delà des objectifs fixés ; elles sont ramenées très vivement sur G. G' qui est fortement menacé. Sous l'impulsion du Commandant Waddell, les deux dernières Compagnies de Légion qui viennent de rejoindre rétablissent rapidement la situation. Le 2e Bataillon vient occuper la place d'armes Pla. Les 1er et 3e Bataillons sont en ligne tout entiers encadrés à droite par le Bataillon Nibaudeau, 60e régiment d’infanterie coloniale, à gauche par le 176e régiment d’infanterie (20e division d’infanterie). A 19 h. 45 l'action est terminée, les pertes de l'ennemi sont effroyables, un matériel important est trouvé dans les tranchées conquises, et notamment un énorme lance-bombes. Les travaux sont entrepris pour établir des communications entre les différentes lignes. L'ordre d'opération pour la nuit du 22 prescrit la continuation de la progression vers les premières lignes turques et leur enlèvement avant la fin de la nuit si possible. Mais l'ennemi ne laisse pas le temps de commencer ces opérations et déclenche, à partir de minuit, de très violentes contre-attaques qui obligent à suspendre tous les travaux en cours. L'ennemi est signalé très nombreux dans les ravins aboutissant vers le Kérévès-Déré supérieur. A 2 h. 30, les Turcs sortant des vallées affluent du Kérévès, effectuant une contre-attaque sur toute la ligne commise entre la place d'armes Pla et le fortin Le Gouez. Ils dévalent également en nombre considérable des pentes a. I. J. Le Bataillon Nibaudeau demande des renforts vers le point E. L'ennemi prend pied dans la ligne E. G., abandonnée par les Sénégalais. Plus à gauche les éléments de Légion ont dû céder du terrain et refluer en partie sur la redoute Pla. Deux sections de mitrailleuses restées dans l'ouvrage G. (Légion et 175e régiment d’infanterie) tiennent jusqu'à épuisement de leurs munitions et ne quittent l'ouvrage qu'après un terrible corps à corps. Toute la ligne française est menacée. Le Lieutenant-Colonel Niéger donne alors ordre au 2e bataillon de contre-attaquer sur G. qui est repris après un vif combat à la baïonnette. A 3 heures 30 l'ennemi se maintient toujours en G' et en certains points de la ligne G. E. Français et Turcs occupent la même tranchée séparée seulement par d'étroits barrages construits hâtivement. A 13 h. 45, le Général de Don prescrit de reprendre G' immédiatement ; mais déjà le Lieutenant-Colonel Commandant le R. M. I. et le Commandant Nibaudeau ont pris leurs dispositions pour en finir avec les éléments ennemis qui sont encore dans nos lignes. Le Capitaine Bisgambiglia, à la tête d'éléments de Légion, aidé par une Compagnie blanche du 6e régiment d’infanterie coloniale enlève à nouveau l'ouvrage G'. Cette action détermine le repli de tout le reste des fractions turques. Le jour qui se lève à ce moment permet de voir la ligne turque et son soutien rejoindre ses positions de départ. Fauchés par les mitrailleuses remises en batterie, par la fusillade partant de toutes les tranchées reconquises, ligne et soutien semblent frappés de panique, et, dans une débandade échevelée les Turcs remontent les pentes vers H. I. J. L'artillerie entre en action à ce moment, et la plupart des fuyards sont tués ou blessés avant d'avoir pu rejoindre leurs tranchées. Le terrain est jonché de leurs cadavres ; la position reprise est elle-même tout encombrée de morts et de blessés turcs, à la suite des furieux corps à corps qui s'y sont produits pendant la nuit. Le 22 juin le 1e régiment de marche d’Afrique est relevé et va s'établir aux bivouacs des Oliviers et des Cyprès ; le 2e bataillon, qui a moins souffert, reste en ligne. Dans la nuit du 27 au 28 juin, un détachement de volontaires prélevés sur les Corps de la Brigade Métropolitaine tente d'enlever par surprise la position H. J. Le Lieutenant Estarella, 4 sous-officiers et 75 Zouaves des 1e et 2e bataillons en font partie. Le détachement a pu s'approcher de la position, mais, malgré les efforts les plus héroïques, l'opération échoue devant des difficultés insurmontables et la résistance acharnée de l'ennemi. Les Bataillons sont ainsi répartis : 1e bataillon de la mer à F. I. ; 2e bataillon de ce point à A. 2. Le 3e bataillon occupe les tranchées entre le Kérévès-Déré et le bas des pentes du plateau. Le poste du Lieutenant-Colonel est installé au P. C. Thivol. L'ordre d'opération pour la journée du 18 juillet prescrit une série d'attaques ayant pour but de faire tomber les organisations du Bas-Kérévès, et la progression probable vers la rive gauche du ruisseau. Seul le 20 Bataillon doit être engagé pour attaquer les lignes K. 4-H. I., pendant que le 175e régiment d’infanterie enlèvera 0. 5 L-4. La préparation d'artillerie commence à 4 h. 30, l'ennemi y répond par un bombardement intensif de toutes les positions. A 7 h. 20, l'artillerie française allonge le tir ; la 6e compagnie, qui a évacué momentanément les tranchées de départ, est entraînée par le Lieutenant Neyret et se précipite d'un seul bond dans la tranchée K. 4-H. Le nettoyage de la tranchée commence aussitôt, et les sections de la 6e arrivent rapidement vers I. où se trouve un réduit très fortement organisé. Dans le même temps le 175e régiment d’infanterie est entré sans coup férir dans la ligne 0. 5-L. 4. Cependant le combat suit son cours et le 2e bataillon tout entier a atteint les objectifs assignés sans subir des pertes bien sérieuses, mais dès qu'il est dans la position ennemie, il est soumis à des feux d'enfilade qui éclaircissent rapidement ses rangs. La section de mitrailleuses du Lieutenant Godin, qui s'est avancée au-delà des tranchées pour rendre son tir plus efficace et protéger son Bataillon, voit ses deux pièces mises hors de service ; contre-attaquée presque au même moment, le Lieutenant tombe frappé mortellement, et, avec lui, 14 de ses hommes sont mis hors de combat. Cependant les Zouaves survivants restent sur les positions où ils avaient pris pied, et y demeurent toute la journée sans céder un pouce de terrain à l'ennemi. Les Turcs contre-attaquent sans cesse. Par ordre supérieur la position doit être conservée à tout prix en attendant de nouveaux ordres. Les 1e et 3e bataillons occupent toujours les tranchées entre la mer et F. I. ; ils neutralisent par une fusillade très nourrie les tranchées adverses, et notamment celles de I. J. K., ainsi que celles de la rive gauche du Kérévès-Déré, entre K. 8 et le Tchatal-Déré. Ils sont soumis eux-mêmes à une canonnade très vive qui leur fait éprouver des pertes sensibles. A la demande du Commandant du 1e régiment de marche d’Afrique, ordre est donné de poursuivre l'attaque sur « Le Rognon ». Le Lieutenant-Colonel Niéger est désigné comme Commandant du secteur d'attaque ; il dispose de son régiment, du 4e régiment d’infanterie coloniale, d'un Bataillon du 70e régiment d’infanterie coloniale, ainsi que des éléments disponibles du 175e régiment d’infanterie. Les 1e et 3e Bataillons du 1e régiment de marche d’Afrique sont relevés de leurs emplacements entre F. I., le fortin Le Gouez et la mer par des unités du 4e régiment d’infanterie coloniale, et forment les troupes d'attaque, soutenues par deux Compagnies du 4e régiment d’infanterie coloniale. L'après-midi est employée aux préparatifs d'attaque. L'artillerie commence le bombardement des positions I. J. K. à 18 h. 30. L'assaut est déclenché à 19 h. 30 ; il est conduit par le Commandant Waddell. La première vague est formée de deux Compagnies de Zouaves et deux Compagnies de Légionnaires ; les deux dernières Compagnies de Zouaves appuient la première vague et comblent les vides créés par les pertes et par l'élargissement du front d'attaque, qui est presque double du front de départ. Grâce à la diligence du Commandant Waddell, la distance considérable qui sépare les deux lignes est franchie d'un seul bond. Les Turcs surpris par la promptitude de l'assaut défendent néanmoins leur tranchée avec une énergie farouche. Après un terrible corps à corps à l'arme blanche et à la grenade, la position I. J. K. est définitivement enlevée à 19 heures 50 ; elle est complètement nettoyée des derniers occupants qui y résistent encore et qui se font tuer sur place plutôt que de céder du terrain. Zouaves et Légionnaires s'emploient hâtivement à retourner les parapets et à construire des traverses pour se garantir des feux d'enfilade très meurtriers, provenant des tranchées ennemies de la rive gauche du Kérévès-Déré. Des contre-attaquent violentes se produisent vers le milieu de la nuit, mais malgré leur violence, toutes les tranchées conquises restent en leur pouvoir. Les pertes éprouvées sont très sensibles, mais bien inférieures encore à celles de l'ennemi. Dans la soirée du 13 juillet le régiment est mis au repos aux bivouacs des Oliviers et des Figuiers. La deuxième quinzaine de juillet est très mouvementée ; les Turcs renouvellent sans cesse des attaques partielles. A la date du 23 on s'attend à une attaque générale de l'armée turque. Le régiment occupe son secteur habituel. Il coopère à la construction de positions nouvelles et au renforcement des anciennes. Mais l'attaque attendue ne se déclenche pas et les Turcs se bornent à des bombardements violents et intermittents. Les évacués, très nombreux, sont remplacés par des renforts venus de Moudros et du dépôt de Tunis. Une Compagnie de mitrailleuses est constituée par la réunion des trois sections déjà existantes au régiment et par l'arrivée d'une 4e section venue de Rosny. Un détachement de volontaires helléniques est rattaché tactiquement au 1e régiment de marche d’Afrique et participera aux diverses actions du régiment jusqu'au départ des Dardanelles. A partir du 1er août, les bataillons stationnés aux Dardanelles vont à tour de rôle passer huit jours au repos dans l'île de Ténedos où des camps ont été installés. Le 5 août, le 1er bataillon débarque à Seed-el-Bahr où il occupe deux tranchées.

Caphelles Canada

Carte des Dardanelles : http://www.naval-history.net/WW1Book-RN2-P04.jpg

Lucien sera blessé et évacué avant de succomber à ses blessures, le 5 août 1915, dans le navire hôpital « Canada » au cap Helles. Son corps a très certainement été jeté par-dessus bord pour éviter les épidémies pendant le voyage ramenant le navire en France.

Citation pour la médaille militaire au journal officiel du 3 juin 1922 : « bon et brave soldat. Mort pour la France le 5 août 1915 des suites de blessures militaires reçues en accompliussant son devoir en orient. Croix de guerre avec étoile de bronze ».  :

Note : le récit commence à la date de sa mobilisation mais il a très certainement connu le front après sa période d'instruction, en général 7 mois.

Cdg 1 etoile bronze

Les déplacements de Lucien durant la guerre

Sources

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