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GUILLOT Joseph

Le 17/04/2018 0

Dans Les Poilus du Monument

 Guillot joseph

Il est né le 28 mars 1886 à Paris, fils de GUILLOT Joseph et VAUDIN Marie Virginie. Avant la guerre, il travaillait comme domestique de culture. 

Sur le monument au mort, il est marqué en tant que GILLOT Joseph.

Joseph arrive au régiment le 4 août 1914, il est d'abord rattaché à la 5e section de commis et ouvriers d’administration (C.O.A). Cette section assure le fonctionnement de sept grands magasins de concentration d'approvisionnement : les stations magasins d'Auxerre, des Aubrais, de Meaux, de Montereau, de Nuits-sous-Ravières, de Sens et d'Orléans-les-Murlins, auxquelles étaient rattachés des entrepôts et parcs de groupement de bétails et des boulangeries de guerre. Dans neuf stations-haltes-repas : les Aubrais, Montargis, Cravant, Malesherbes, Meaux, Nuits-sous-Ravières, Laroche, Moret, Nemours, ils assurent l'alimentation des troupes transportées en chemin de fer, soit qu'elles aillent renforcer celles du front ou que, composées de malades et de blessés, soient évacuées sur l'intérieur. L'avance allemande de 1914 fait disparaître la station-magasin de Meaux dont les détachements de C. O. A. sont évacués sur Poitiers et Nantes et passés ensuite aux 1re, 2e et 12e sections. Les stations-magasins de Montereau et de Sens sont, pour la même raison, évacuées le 3 septembre 1914 sur Moulins et Roanne où elles continuent à fonctionner. Chacun travaille avec ardeur pour que l'ennemi, s'il arrive, ne trouve ni matériel ni approvisionnements utilisables. C'est alors que se produit le revirement : la « Victoire de la Marne », entraînant le recul de l'ennemi. Les C. O. A. se dépensent sans compter pour leurs camarades combattants, se rendant compte de l'importance de leur rôle dans le grand drame. Puis, c'est la stabilité des fronts. Les services améliorent leur organisation, tous les organes de ravitaillement fonctionnent à plein rendement. Pas une défaillance n'est à relever, les troupes du front ne doivent manquer de rien ; jour et nuit, les C. O. A. sont à leur poste, fournissant un travail considérable. Après avoir assuré le ravitaillement du front, les C. O. A., pour la plupart, sont versés dans les armes combattantes ; les lois DALBIEZ et MOURIER enlèvent successivement les éléments les plus vigoureux pour les verser dans l'infanterie et l'artillerie. Désormais, le travail est assuré par les auxiliaires, les inaptes et les blessés de guerre.

                Le 11 janvier 1915, Joseph est transféré au 169e régiment d’infanterie et arrive au front le 21 avril. Durant cette période de latence il va recevoir une instruction et se rendre le 21 avril là où le régiment est stationné : « Bois-le-Prêtre ».  Les combats sont meurtriers avec une lutte constante de grenades, de boyau à boyau, d'attaques de tranchée à tranchée jusqu'à la conquête totale du bois et de son légendaire "quart en réserve". L’historique du régiment n’en dit pas plus, il part en juin, embarque à Toul et est dirigé sur l’Argonne ; il est appelé ainsi que ses régiments frères de la Division à rétablir une situation que l'Allemand par une attaque de gaz asphyxiants vient de compromettre. Tout juillet se passe en combats incessants avec luttes de mines, de grenades, de torpilles, attaques et contre-attaques successives. Après de terribles sacrifices, l'allemand est contenu et ne gagne plus un pouce de terrain. Les premiers jours d'août le régiment est enlevé en camions et va se reconstituer dans la Région de Nubecourt (Argonne) et se préparer en vue d'une attaque qui doit se déclencher. Au début de septembre le régiment prépare ses parallèles de départ dans le secteur de Saint-Thomas ayant comme objectif Binarville. L'attaque générale se déclenche le 25 septembre à 9H15 ; le régiment comme toute la division a une mission de sacrifice ; flanc-garde droite, dont le 169e régiment d’infanterie est l'extrême droite, de l'attaque de Champagne. Sur un terrain violemment bombardé par obus de tous calibres sous le feu des nombreuses mitrailleuses et des violentes contre-attaques allemandes débouchant du Bois de la Grurie, le régiment au prix de lourds sacrifices s'empare des 3 premières lignes de tranchées ennemies et du Bois Baurin. Durant la journée, il perd 26 officiers et son Lieutenant-Colonel qui est vite remplacer. Par la suite le régiment est conduit au repos en Lorraine pour se reconstituer puis de fin décembre à Juin 1916, le Régiment prend le secteur d'Emberménil.

                Joseph passe le 3 mai 1916 au 60e régiment d’infanterie qui est alors à Pargny-sur-Saulx et Maurupt où il attend le 35e et le 42e régiment d’infanterie pour embarquer en chemin de fer aux gares de Revigny, Blême et Saint-Julien le 20 mai. Le 22 mai, le débarquement effectué à Laveline, les régiments partent pour Bussang, où ils arrivent le 2 juin. Ce voyage de dix jours, effectué par un temps splendide, parmi les sites d'un pittoresque achevé, est un puissant réconfort pour le régiment après les terribles combats qu’ils ont subi. Le 60e est chargé de l'occupation de Hilsenfirst, où il relève le 115e bataillon de chasseurs, après une ascension fort pénible par Kruth. Dès le 23 juin, l'organisation du régiment dans ce secteur est terminée. Le 60e occupe trois grands centres de résistance. Le 3e bataillon, en liaison avec le 42e, garde Storckensohn ; le 1er bataillon (Duffet) s'installe à l'Hilsenfirst même. Le bataillon Peyrotte occupe le Langeldeldkopf, avec le secours d'éléments du 49e territorial. Le colonel et les téléphonistes sont au camp Cermet et la brigade villégiature au camp Peyrou. Il n'a pas cessé de pleuvoir à torrents pendant le mois. La fraîcheur était intense, même au mois de juillet, en raison de ces pluies sans fin, et chaque jour il fallait tenir le feu allumé. Le travail dans le secteur était double. Il fallait veiller et sans cesse renforcer l'organisation de la défense. Au début, l'activité de combat était nulle dans les tranchées de la première ligne. Au bout de quelques jours, il n'en était plus de même. Troublé dans sa tranquillité par l'activité des patrouilles et les jets de grenadiers, l'ennemi réagit bien vite à coups de torpilles. Vingt-quatre jours s'écoulèrent dans ces conditions. Le 1er juillet, un éclat d’obus blesse Joseph à la tête, il est évacué dans la foulé à l'ambulance alpine 1/65 qui se trouve à Klintzkopf, plus haut sommet des Vosges. Il a une plaie perforante du crâne, une commotion cérébrale et des troubles nerveux

Hilsenfirst

Image prise sur le site : www.hilsenfirst.fr

Joseph est mort des suites de blessures le 8 juillet 1916. Il repose à la nécropole Le Chêne Millet, situé sur la commune de Metzeral, tombe 1022.

Necropole metzeral 

Guillot joseph 1 Guillot joseph 2

Guillot joseph 4

Merci à ZOLDAN Olivier pour les photos à la nécropole.

Citation pour la médaille militaire publiée au journal officiel du 8 août 1916 : « soldat du 60e rég. infanterie, compagnie de mitrailleuse ; soldat mitrailleur d'un grand courage et d'un parfait dévouement. Blessé grièvement le 1er juillet 1916 en se rendant à son poste en première ligne ».​  Il a reçu la médaille militaire.

Sur sa fiche matricule il a reçu la Médaille interallié (ruban arc-en-ciel) et Médaille commémorative dite de MORLON (ruban rouge et blanc).

Interallie fr Morlon Medaille militaire

 

Les déplacements de Joseph durant la guerre

Sources

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