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DESCHAMPS Lucien Emile

Le 17/04/2018 0

Dans Les Poilus du Monument

Deschamps lucien emile

Il est né le 6 septembre 1880 à Fleury, fils de DESCHAMPS Emile et de THUILLAUT Angèle Blanche. Marié le 1er août 1904 à Bazouges-sur-le-Loir (Sarthe) avec BAUDRON Anne. Avant la guerre, il travaillait comme boucher.

Lucien est mobilisé 24 août 1914. D'après sa fiche matricule, il serait rattaché au 20e ou 22e Régiment d'Infanterie Territorial mais aucun n'était au lieu de sa mort. Voici donc le chemin du 274e régiment d'infanterie, régiment de sa fiche décès.

Pendant les journées du 24, 25 et 26 août, le régiment couvre la retraite des autres éléments de la division ; exécute des travaux de défense, pour permettre aux troupes de s’écouler. Le 27, il se porte à Etréaupont, sur la rive gauche de l’Oise. Une compagnie a pour mission de garder le pont. Une ligne de résistance est organisée entre le village précité et celui de Luzoir, mais l’ennemi s’étant présenté en force vers 17 heures, le régiment reçoit l’ordre de se replier sur Fontaine-lès-Vervins, pendant qu’une autre compagnie assurait la défense du pont de la Cloperie, sur le Thon, affluent de l’Oise. Le 28 août, le régiment se dirige sur Sains-Richaumont. Le 29 août, il se pointe au point du jour à la ferme Bertaignemont et y prend positon, mais il essuie immédiatement un violent feu de mousqueterie, tiré des tranchées ennemies et doit s’abriter dans un ravin. L’ennemi ouvre bientôt un feu violent d’artillerie qui occasionne des pertes sensibles. Un bataillon, très éprouvé, se replie et gagne le lieu de rassemblement qui lui est indiqué. A la nuit, un autre bataillon, qui a pu se maintenir sur ses positions, reçoit l’ordre de se replier et d’aller cantonner à Landifay, où il doit assurer la garde du quartier général. Le 30 août, un bataillon, qui occupe la ferme Saint-Rémy, creuse à 600 mètres au Sud, des tranchées dans lesquelles il s’établit. Mais une violente contre-attaque allemande l'oblige à se replier dans la direction de Landifay. Le mouvement de retraite recommence vers le Sud, à 2 heures de l’après-midi. Il se continue pendant les journées des 31 août, 3, 4 et 5 septembre. A cette date, un bataillon cantonne à Fontaine-sous-Montaiguillon et le deuxième à Villenauxe. La retraite était terminée. Le 6 septembre, le régiment part à l’attaque du village d’Escardes et bivouaque, la nuit, sur les positions conquises. Le lendemain, à la pointe du jour, pour appuyer l'attaque de Courgivaux, il prend position au Sud de ce village. Mais il n’a pas à participer à l’action, les troupes d’assaut s’étant emparées des positions ennemies. Le régiment traverse Courgivaux et avance jusqu’à Neuvy, où il passe la nuit. Il recueille de nombreux blessés allemands qui ont été abandonnés dans une ferme voisine. Le 8, alors que le régiment est en réserve, il part soutenir l’attaque de Montmirail, il se porte au Nord de Fontaine-Armée, et, après avoir exécuté son mouvement en suivant la lisière des bois, reste en position d’attente. Il va ensuite occuper un repli de terrain, face à Montmirail, près de la ferme Chénézard, commune de Rieux. Le 12, il est également en réserve sauf plusieurs compagnies qui partent à l’attaque de Thillois sous un feu violent de mitrailleuse. Elles parviennent jusqu'à 250 mètres de la lisière du village puis se jettent dans Thillois d’où l’ennemi s’est enfui. Le 13, le régiment s’établit dans l’après-midi à la cote 110, au Sud du village de Thil, face au fort. A la tombée de la nuit, il établit ses cantonnements à Saint-Thierry et à Merfy. Le 14, le régiment reprend sa position de la veille, il se reporte sur les villages de Thil et de Saint-Thierry, qu'il doit mettre en état de défense puis prend position dans le ravin de Tassicourt. Un bataillon reste sur place et l’autre part à la ferme Saint-Marie le 15 ; il essuie un violent feu d’artillerie et est obligé de se replier sur le canal de l’Aisne à la Marne. Le bataillon resté en place se porte sur Hermonville pour organiser défensivement ce village. Le second bataillon reçoit l’ordre de fortifier le village de Cauroy. Du 17 au 21 septembre, le régiment occupe ses emplacements d’Hermonville et Cauroy, qu’il continue à fortifier avant de partir le 22 sur la station de Merfy-Saint-Thierry. Le régiment reçoit, le 23 septembre, l’ordre de marcher sur Courcy. Un bataillon a pour mission d'attaquer le Moulin ; le second bataillon doit se porter à l’Est de Courcy et se tenir en liaison avec le premier bataillon. Protégées par un tir très efficace de l’artillerie, les diverses unités du régiment avancent sur les positions ennemies, malgré une très vive résistance des allemands ; mais, en raison de ses pertes, le régiment reçoit l’ordre de regagner les positions de bivouac qu’il occupait la veille. Le 27, en prévision d’une contre-attaque, il est rassemblé à la station de chemin de fer de Merfy-Saint-Thierry. Un bataillon se porte à l’attaque des tranchées occupées par l’ennemi, sur la route de Laon à Reims. Après avoir débouché du Chemin-Creux, au Sud de Saint-Thierry, les compagnies, disposées en losange, avancent rapidement dans la plaine, en lignes de demi-sections. Elles progressent, sans encombre, malgré le feu de l’artillerie ennemie, jusqu'à un chemin parallèle à la route nationale et allant de la ferme du château de Saint-Thierry, à la verrerie de La Neuvillette. Mais à ce moment, les compagnies doivent se déployer en lignes de tirailleurs, l’infanterie allemande dirigeant sur elle une très vive fusillade. Le mouvement du bataillon, interrompu quelque temps, continue lorsque l’artillerie, allongeant son tir et atteint les positions allemandes. Toutefois, la progression fut lente, pénible et très coûteuse. L’élan des compagnies est arrêté, à environ 250 mètres de la route nationale, par un feu très meurtrier des mitrailleuses ennemies. Le bataillon se trouve alors dans une situation assez critique. Les hommes durent rester, jusqu’à la nuit, aplatis contre le sol, pour échapper aux balles allemandes. Vers 19 heures, le bataillon reçut l’ordre de se décrocher et de regagner Merfy après avoir, au préalable, ramené ses blessés. Jusqu’au 14 octobre, le régiment reste sur ses positions de bivouac et exécute des travaux de défense. Le 14 octobre, le régiment se met en route, dès trois heures du matin, pour la ferme de Luthernay, il reste en réserve dans les environs de la ferme et vient, le soir, cantonner dans le village. Le 15, un bataillon est détaché sur Cauroy et la Maison-Blanche alors que le second reste à Hermonville. Le 16 octobre, le régiment se rend à Thil, pour assurer la défense du secteur de Chauffour et conserve cette mission jusqu’au 23 octobre. A cette date, il se porte sur Villers-Franqueux jusqu’au 31 octobre où il revient dans le secteur de Thil pour repartir le 9 décembre 1914.

Jusqu’au 25 avril 1915, il assure, avec un régiment territorial et 100 cavaliers, la défense du secteur de Courcy. Après une période de repos de quinze jours, le régiment s’embarque en chemin de fer, à Jonchery, le 10 mai, pour gagner le front d’Artois. Jusqu’au 2 juillet, il reste continuellement en réserve d’Armée. Le 3 juillet, il quitte le village d'Ourton, pour se diriger sur le front de Neuville-Saint-Vaast. Il arrive dans la nuit du 3 au 4 à Ecoivres et gagne immédiatement, par les boyaux, les tranchées à occuper entre Neuville-Saint-Souchez. Il reste en ligne en alternant les tranchées et le repos de juillet à septembre. Pendant le séjour du régiment aux tranchées, sa tâche a été extrêmement pénible. Continuellement bombardé par la grosse artillerie ennemie, il a eu chaque jour des pertes sensibles. Le 25 septembre, un ordre d’attaque est lancé, il se rend à Neuville-Saint-Vaast puis à Neuville à la Folie. En raison de la violence du bombardement et du grand nombre de fusées éclairantes tirées par l’ennemi, le mouvement ne peut continuer à s’effectuer à découvert et la troupe doit emprunter les boyaux, pour se rendre à ses nouveaux emplacements. Ce n’est que le 26 que l’attaque à lieu, grâce à un brouillard assez épais permit à un bataillon de se déployer et de commencer son mouvement, sans attirer l’attention de l’ennemi. Il peut ainsi traverser, sans aucune perte, le Chemin des Saules, où se trouvent plusieurs compagnies d’un autre régiment. Mais à ce moment, il est soumis à une vive fusillade et à des feux nourris de mitrailleuses ennemies. L’autre bataillon envoie des renforts, mais, en raison des pertes subies, il faut s’arrêter sans avoir atteint la tranchée de la Justice, occupée par les Allemands. Pour conserver le terrain conquis, des tranchées sont creusées à la hâte, sous le feu de mitrailleuses. Le 27 septembre, les compagnies consolident leurs positions. Des patrouilles peuvent reconnaître que la tranchée de la Justice, tenue par les Allemands, est défendue par un réseau de fils de fer, que notre bombardement a laissé presque intact. Le 28, le régiment reçoit l’ordre d’attaquer la tranchée de la Justice, un tir préparatoire d’artillerie sur les positions allemandes est enclenché pour plusieurs heures. A 18 heures, des reconnaissances composées chacune d’un officier et de 25 hommes, sont envoyées et sont accueillies par une vive fusillade. Deux compagnies se portent en avant et réussissent à progresser d’environ 40 mètres, mais doivent s’arrêter et se collent au sol, par suite des grosses pertes que leur faisaient subir les feux nourris de fusils et de mitrailleuses. Pendant ce temps, une section d’une compagnie s’avance dans le Chemin Creux, pour attaquer la barricade allemande, presque entièrement démolie par le canon. Mais cette section est également forcée de s’arrêter et de creuser une tranchée pour s’abriter. La nuit arrivée, les compagnies s’organisent sur le terrain conquis, et établissent un boyau de communication entre nos anciennes tranchées et les nouvelles. Les journées des 29-30 septembre, 1er octobre, sont employées à consolider les positions. Les tranchées et boyaux de communication sont améliorés, des barricades construites, avec des sacs à terre.

Neuville st vaast

Lucien est mort le 1er octobre 1915 à Neuville-Saint-Vaast. Le journal de marche ne permet pas de savoir ce qui lui est arrivé car les journées du 29 septembre au 1er octobre sont regroupées.

Son acte de décès étant retranscrit à Auffay, il pourrait être enterré dans cette ville.

Lucien a reçu la médaille militaire à titre posthume : « Brave soldat. Tombé glorieusement au champ d'honneur, le 1er octobre 1915 à Neuville-St-Vaast ».

Il a donc pour ceci, droit à la médaille militaire ainsi qu'à la croix de guerre (exemple ci-dessous) :

Medaille militaireCdg 1 etoile bronze

Les déplacements de Lucien durant la guerre

Sources

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