BRETON Constant Auguste

Le 17/04/2018 0

Dans Les Poilus du Monument

Breton constant portrait Breton constant auguste

Il est né le 26 juillet 1897 à Fleury, fils de BRETON Gustave Anthanase et de HUOT Eugénie. Jamais marié. Avant la guerre, il travaillait comme cultivateur.

Constant arrive le 1er septembre 1916 au 17e bataillon de Chasseurs à pied qui se trouve proche de Barleux. Il part aux tranchées le 3 et le 5 est en première ligne jusqu’à fin septembre où il est ensuite relevé jusqu’au 8 octobre. Du 9 au 16, le bataillon séjourne dans un camp et subis des attaques d’avions durant le nuit puis part dans un autre camp car est en réserve. Le 21, ordre est donné de se tenir prêts mais dans la soirée est annulé jusqu’au 22 octobre et le bataillon part au ravin des colonels et reste en réserve.  Le 29 octobre, le bataillon est en ligne devant Biaches et la Maisonnette quand l'ennemi déclenche subitement un formidable tir de destruction qui dure toute la journée ; les communications sont interrompues en un instant, et toutes les tranchées comblées ; après presque 10 heures de bombardement, l’infanterie allemande attaque. De Biaches à la Maisonnette, les survivants jaillissent de leurs trous d'obus et refoulent à la grenade les vagues d'assaut ennemies ; mais les Allemands réussissent à s'emparer de la Maisonnette, une compagnie réussit à organiser le terrain et à enrayer toutes les tentatives faites par l’ennemi pour exploiter son succès. Le bataillon est relevé le 1er novembre et part au repos à Domart-sur-la-Luce. Le 7 novembre il embarque dans des trains pour aller à Villers-Cotterêts et est mis à la disposition de la défense de Paris où il va effectuer des travaux 4 jours par semaine et 2 jours d’instruction. Fin novembre il quitte ses cantonnements pour aller prendre le secteur de Hautebraye et Berry et tien le secteur jusqu’au 3 janvier 1917 et il part cantonner à Gilocourt. Jusqu’au mois d’avril, il participe à l’élaboration des procédés de combat de l’infanterie en liaison avec les chars d’assaut. La méthode fut appliquée au combat du Cornillet en avril et du moulin de Laffaux le 5 mai. Dans la nuit du 16 au 17, le bataillon quitte l'arsenal de Mourmelon où il était cantonné et se rend à ses emplacements d'attaque. Une compagnie part en première ligne pour aménager des passages pour les chars et le reste du bataillon est en réserve au bois des Cuisines, 2km derrières. Au petit matin, l’attaque à lieu et les vagues d’assaut sont arrêtées à la deuxième ligne ennemie. Plus tard dans la matinée, après un bombardement d’une extrême violence, l’ennemi contre-attaque vigoureusement et la compagnie arrête net ce retour offensif. Malgré l’avancé, la prise de la deuxième position n’étant pas réalisé, les chars n’attaquent pas et le bataillon repart pour Mourmelon dans la nuit du 17 au 18 avril. Jusqu’à début mai, il perfectionne l’instruction et embarque le 1er mai pour la région de Soissons. Le 5 mai, l’attaque commence par un bombardement puis les chars d’assaut foncent, les mitrailleuses ennemies ripostent et font de lourdes pertes chez les fantassins mais la première ligne est prise. Les jours suivants sont employés à dépanner les appareils restés sur le terrain et à des reconnaissances et part le 10 mai à Gilocourt pour des travaux et aménagement du camp. Début juin, le bataillon est transféré vers le Chemin des Dames pour attaquer le 10. Le quartier affecté au bataillon est le plus dangereux car il comprend la partie de notre ancienne ligne que l'ennemi n'a pu prendre, le bataillon est donc en flèche, avec, sur les côtés, des groupes allemands extrêmement actifs ; il n'y a pas de postes d'écoute, car la ligne ennemie se trouve à 15 mètres. Pendant 48 jours, il va tuer chaque allemand qui dépasse la tête, attaquer à coups de grenades, ceci permet aux compagnies de réserve de venir travailler pour la construction d’une nouvelle tranchée. Le 21 juin, le bataillon est relevé et va au repos à Chavonne ; le 23, il remonte par alerte, l'ennemi ayant pris une partie des tranchées qu’il a quittée l'avant-veille. Une compagnie contre-attaque et, en une heure, reprend tout le terrain perdu. Après un second séjour dans le secteur de la ferme de la Royère, qu'il organise offensivement, le bataillon quitte la région et part pour l'armée d'Alsace. Après avoir assuré la garde du secteur Schönholz, depuis le 10 septembre, le bataillon est chargé d'enlever les positions ennemies qu'il a en face de lui et dont ses patrouilleurs ont percé quelques secrets. L'attaque est fixée au 7 novembre ; une compagnie attaquera la position ennemie dans sa partie la plus large ; elle agira en liaison avec le 60e bataillon de chasseurs à pied qui marchera à sa gauche. Une formidable préparation d'artillerie est annoncée. Dans l’après-midi, l’assaut est donné mais les allemands font de violent tir de contre-préparation qui fait quelques tués et de nombreux blessés. Au moment venu, les chasseurs s’élancent, franchissent deux lignes de fortins, nettoient les abris et prennent tout le bois. Le commandement avait prévu un arrêt d'une heure au premier objectif, mais une compagnie fonce sur la ligne fixée comme objectif final et s'en empare malgré une résistance acharnée. Le bataillon reste en secteur pendant trois jours pour organiser le terrain, puis il est relevé et le 13 part dans la région de Villersexel.

Le 18 novembre 1917, Constant part rejoindre le 5e bataillon de chasseurs alpins qui se trouve en cantonnement à Arpenans, à l’Est de Vesoul. Du 4 au 14 décembre, le bataillon achève, à Voujaucourt, sa période de repos. Puis, il reçoit l’ordre de gagner la vallée de la Thur et, par Montbéliard, Belfort, Masevaux et la route Joffre, vient s’installer d’abord à Bitschwiller, puis à Moosch. Il doit, éventuellement assurer la défense de la vallée de la Thur contre une attaque de grande envergure que pourrait déclencher l’ennemi sur tout le front Grand-Ballon – Thaan, tenu actuellement par les bataillons de la division, et qui pourrait amener un débordement de la vallée de la Thur tant par la trouée de Thann que par la percée Sudelkopf – Willer. L’instruction reprend dans les compagnies. La compagnie de mitrailleuse quitte Moosch durant quelques jours pour aller suivre au fort d’Offemont, près Belfort, un cours de tir indirect.

La journée du 5 janvier 1918 se passe en reconnaissances effectuées par les cadres du bataillon, dans le secteur de l’Hartmannswillerkopf, où le 5e bataillon de chasseurs alpins doit aller relever le 28e bataillon de chasseurs. La relève commencée d’abord sans incident, fait déclencher vers le milieu de la nuit un violent tir de l’artillerie ennemie qui atteint quelques chasseurs. Le secteur du bataillon se divise en trois sous-secteurs : celui de droite, que tient la compagnie Bégel, embrasse les pentes Est de l’Hartmannswillerkopf, descendant vers le Rehfelsen, défendu par le 24e bataillon de chasseurs ; le sous-secteur du centre, englobant les pentes Sud et Sud-Ouest de l’Hartmannswillerkopf, est occupé par la compagnie Rochut, dont les derniers éléments de réserve sont accrochés aux pentes du Molkenrain. La compagnie Poirot tient les pentes du Guttenbachrunz, à gauche de la compagnie Rochut et se relie dans les profondeurs du ravin de Bonne-Goutte avec le 27e bataillon de chasseurs. Le poste de commandement du chef de bataillon est au camp de Pierres, sur les pentes du Molkenrain, gardé par deux sections de la compagnie Petitfils dont les autres éléments demeurent en réserve au camp Wagram. La compagnie de mitrailleuse est disséminée sur le Silberloch, le camp de Pierres, le groupe Pau et la Roche Mégard. Le froid sévit bientôt : la neige tombe épaisse, voilant tous ces ravages mais rendant le secteur impraticable. Les pistes disparaissent, les boyaux se comblent et, malgré toutes les rigueurs du temps, les chasseurs continuent à monter crânement la garde, surveillant avec zèle l’ennemi dont l’artillerie et les obusiers de tranchée déploient chaque jour une sérieuse activité. Le 28e bataillon de chasseurs a déjà subi, fin décembre, un coup de main allemand, précédé d’une sévère préparation et tout fait prévoir que l’ennemi songe à une nouvelle action sur le secteur. Il exécute des tirs de démolition sur les tranchées, arrose de ses minenwerfer (mortier de 76mm) toutes les positions, concentrant sur les pistes et le boyaux ses obus de petit calibre. Par des tirs à obus asphyxiants et à ypérite, il prend à partie les batteries françaises. Rien pourtant ne se produit et, dans la nuit du 28 au 29 janvier 1918, le bataillon est relevé par le 17e bataillon. Il redescend cantonner à Willer, puis remonte, le 31, au Grand-Ballon relever le 57e bataillon de chasseurs. Le nouveau secteur du bataillon va, approximativement, des pentes Est du Storkenkopf au col de Furstacker, légèrement au Sud du Sudelkopf, en englobant et contournant le piton du ballon de Guebwiller. Le 5e bataillon de chasseurs est en liaison à droite avec le 24e bataillon de chasseurs qui tient le Sudelkopf, à gauche avec le 109e régiment d’infanterie. Durant cette période, le bataillon eut relativement peu à souffrir de l’ennemi, l’étendue de son front, les patrouilles exécutées chaque nuit en avant de ses lignes et la rigueur du froid le font relever le 21 février. Pendant toute la période du 1er jusqu’à sa relève, le secteur est assez calme au début et s’agite légèrement dans la deuxième période dans la partie du Judenhut. Il n’y aura que deux tués.

Judenhut

Constant est mort le 7 février 1918 au Judenhut, dans une reconnaissance ou durant la défense de sa tranchée. Il est enterré au cimetière de Fleury la Vallée où il repose toujours.

Breton constant auguste tombe

Note : le récit commence à la date de sa mobilisation mais il a très certainement connu le front après sa période d'instruction, en général 7 mois.

Les déplacements de Constant durant la guerre

Sources

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