BERTRAND André

Le 17/04/2018 0

Dans Les Poilus du Monument

Bertrand andre

Il est né le 28 août 1897 à Fleury, fils de BERTRAND Auguste Alexandre et BELTIER Marie. Jamais marié. Avant la guerre, il travaillait comme ouvrier boulanger.

Sur sa fiche de décès il est écrit suicide mais sur sa fiche matricule il est écrit "décédé le 12 décembre 1917 sur le champ de bataille de Verdun. Mort pour la France"

André arrive au 4e bataillon de chasseurs à pied le 11 janvier 1916 où il le retrouve en Lorraine pendant que le bataillon effectue des travaux en deuxième ligne au fort de Manonviller. Le 21 février, il se rend sur Verdun et le 24 arrive à Souville et part dans les tranchées entre Bezonvaux et la cote du Poivre, dès l’arrivée il faut creuser des tranchées dans la nuit et l’après-midi les allemands attaquent mais sont contenus. Par la suite le bataillon avance mais sans munition il se replie sur Vaux, il est rejoint pas une division et repart sur le village de Bezonvaux pour organiser le front qu’il tiendra jusqu’au 5 mars sous un bombardement terrible et avec de nombreuses attaques allemandes. Il est relevé puis part le 13 avril pour la cote 304, l’artillerie martèle les positions françaises sans répit. Pendant neuf jours, les soldats restent sous la mitraille et les bombardements, il y a de nombreuses pertes. En juillet et août, le bataillon part pour la Somme au côté des anglais, au début il est en réserve puis le neuvième jour part en première ligne pour occuper Hardecourt et ses abords. Il attaque le matin du 20 juillet la tranchée de Koloméa, elle n’est qu’à 600 mètres mais en raison de la forme du terrain, les tirs de destruction ne font que peu de dégâts et les défenseurs sont tous intacts. Arrêtés à 100 mètres, par une fusillade nourrie, il s’accroche et réussi à prendre l’objectif avant midi. Une deuxième attaque, menée par le bataillon le 18 août, est aussi heureuse que la première. Des pertes très graves sont infligées à l’ennemi : 135 prisonniers, 6 canons sont capturés. Le bataillon a atteint son objectif. Relevé, il retourne au repos dans la Somme. En novembre 1916, il est appelé dans le même secteur. L'offensive se poursuit. Pendant la journée du 16 novembre, une contre-attaque allemande ébranle la ligne tenue par un régiment de zouaves au bois de Saint-Pierre-Waast. Le bataillon est appelé en hâte pour rétablir la situation. Le bataillon remplit sa mission et tient tête pendant six jours à un ennemi toujours renforcé pour arrêter à tout prix l'offensive franco-britannique. En décembre, le bataillon revient en Lorraine et cantonne à Saint-Nicolas-de-Port, sa garnison. Après un séjour d'une semaine, le bataillon prend le secteur de la forêt de Champenoux. Il occupe Brin et le Four-à-Chaux, les petits postes bordent la Seille. L'activité est nulle dans ce secteur, le calme est absolu. Cette période tient lieu de repos aux chasseurs habitués à la vie active des secteurs d'attaque.

Dans le courant du mois de février 1917, le bataillon exécute des travaux de deuxième ligne dans la région de Baccarat. En mars, il embarque à Charmes. L'offensive de l'Aisne va commencer, de nombreux préparatifs sont faits en vue de cette offensive. Le 16 avril à 6 heures du matin, l'offensive commence, les progrès sont lents mais le bataillon qui est en réserve n’intervient qu’au début du mois de mai pour prendre le plateau du Chemin des Dames. Dans le courant de la nuit du 4 au 5, les chasseurs sont disposés par petits paquets dans des trous d'obus. Au jour, ils se recouvrent de leur toile de tente pour se soustraire aux investigations actives de l'aviation ennemie. Des avions ennemis les survolent à faible altitude dès l'arrivée du jour. Rien ne bouge. Les positions françaises ne paraissent pas plus garnies que d'habitude. Les Allemands ne craignent pas l'attaque ce jour-là. Cependant, à 9 heures, leurs observateurs voyaient surgir de toutes parts les troupes d'assaut. La première phase de l’attaque, menée par deux compagnies, doit dégager la cuvette de Braye-en-Laonnois afin de permettre au bataillon de se mettre en place pour la deuxième partie de l'attaque qui doit libérer le belvédère important du Chemin des Dames. La lutte est courte, mais violente. La 2e compagnie nettoie la tranchée du Havre à coups de grenades pendant que la 4e compagnie s'empare de la tranchée de l'Anse et d'une partie du bois du Drapeau. La réaction se fait vite sentir. A trois reprises, l'ennemi contre-attaque furieusement. Derrière le bataillon vers la gauche, la ferme Froidmont et la Bascule sont de véritables nids de mitrailleuses tirant sans arrêt et fauchant tout ce qui avance. Cette grêle de balles arrête la progression du bataillon et durant la nuit, alors que le bataillon tient la nouvelle ligne, une contre-attaque puissante menée par des grenadiers prussiens réussit à reprendre à la 2e compagnie une partie de la tranchée du Havre. Cette compagnie, presque sans munitions et sans cadre reprend à la baïonnette, dans un splendide retour offensif, la totalité du terrain qu'elle occupait quelque instant avant. Le bataillon reste engagé jusqu’au 17 mai 1917 puis part pour quelques semaines en repos dans la région de Château-Thierry avant d’être transporté en Lorraine et tenir le secteur Flirey-Beaumont. L’activité est assez faible et il n’y a que quelques combats.

Le 22 septembre 1917, André se rend dans le 59e bataillon de chasseurs à pied qui se trouve sur Avocourt puis en octobre à Vaux et Bezonvaux.

Bezonvaux meuse 1916 ravin de la fontaine

André est mort le 11 décembre 1917 et malheureusement, ni l’historique du régiment, ni le journal de marches et d’opérations permet de connaitre en détail sa vie entre son incorporation au 59e bataillon de chasseurs à pied et son décès. Il est mort pour la France dans le secteur de Verdun contrairement à ce que sa fiche de décès indique. Devant l’afflux de fiche, il y a eu des erreurs, c’est ce qui s’est passé pour André.

Il repose aujourd'hui à Fleury-devant-Douaumont, à la Nécropole National de Douaumont, tombe 2375.

Bertrand andre 1 Bertrand andre 2

Merci à Brice Périn pour les photos

Note : le récit commence à la date de sa mobilisation mais il a très certainement connu le front après sa période d'instruction, en général 7 mois.

Les déplacements d'André durant la guerre

Sources

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