BENOIST Fernand

Le 17/04/2018 0

Dans Les Poilus du Monument

Benoist fernand portrait Benoist fernand

Il est né le 24 avril 1883 à Fleury, fils de BENOIST Eugène Firmin Lucien et de MARY Marie Félicité. Marié le 7 décembre 1910 à Fleury avec MERCIER Julia. Avant la guerre, il travaillait comme cultivateur.

Fernand arrive le 6 novembre 1914 au 82e régiment d'infanterie qui est en cantonnement à Aubréville après avoir été au front dans la Marne. Il part le lendemain dans le secteur de la forêt de Hesse. La période que fera le régiment sur ce terrain, avec une partie en première ligne devant Vauquois et une autre partie en réserve dans la forêt de Hesse sera très dur physiquement à cause de la température qui descend jusqu’à -15°c, mais également à cause de la précarité des tranchées. Il y aura plusieurs attaques jusqu’à la début janvier 1915 et il se frotte au lance-flamme allemand durant ce temps. Le 15 janvier, le régiment, après un repos de cinq jours dans la région de Brocourt – Parois – Jubécourt, repasse en forêt d'Argonne et tient les lignes de l'Argonne orientale. Le 17 janvier, les Allemands lancent une attaque précédée d'une préparation d'artillerie importante. A cause d’un manque d’effectif, ils s’emparent d’une portion du terrain mais l’avance est vite limitée par des contre-attaques immédiates et énergiques des compagnies réservées du régiment. Par la suite, le régiment reste vigilant tout en mettant en œuvre un travail d’organisation défensive et la construction d’abris. Le 16 février, les allemands recommencent une attaque avec de plus gros calibres d’artilleries, l’infanterie se jettent en direction des tranchées françaises mais la réponse les stoppe nets, l’ennemi sort part des sapes (tunnel à hauteur d’homme qui relie les deux tranchées) et arrive à s’emparer des premières lignes et séparer les unités. Les contre-attaques françaises permettent de reprendre les lignes perdues. Jusqu’à la fin février le régiment alterne avec des périodes de repos et cette position de la cote 263. Du 28 février au 2 mars, une série d'attaques de démonstration sont demandées à un bataillon ; ces petites actions accompagnent l'attaque et la prise de Vauquois par la 10e division. Les 3, 4, 5 avril, la division tente une attaque locale à cheval sur la Haute-Chevauchée et la cote 263, n'ayant pour but que d'élargir les positions dans cette région. Un bataillon attaque avec d’autres régiments des postions ennemis mais éprouve de fortes pertes à cause des mitrailleuses et ne fait qu’une petite avance. Les autres bataillons tiennent les positions des Meurissons et de Bolante.

Dans les premiers jours de juillet 1915, le régiment est mis au demi-repos dans les camps aux abords de La Croix-de-Pierre. Il prépare une attaque en réalisant des missions de reconnaissances et des exercices mais les allemands prévoient l’attaque et déclenche le 13 une attaque importante. Elle commence au matin par l’artillerie qui utilise des asphyxiants sur tout notre front d'Argonne, de Boureuilles à Binarville. Le régiment se déploie sur les positions attaquées et contre-attaque à coup de baïonnette et de grenade ce qui permet de reprendre les positions perdues. Le 14 juillet au matin, ordre est donné d’attaquer le secteur de la Haute-Chevauchée mais les forces étant disproportionnées à cause d’une artillerie et de mitrailleuses allemandes en trop grand nombre font avorter le projet. Le 20 juillet en fin de journée, l'ennemi veut compléter ses gains et concentre ses efforts, après une préparation d'une intensité inouïe ; il s'en empare. Les défenseurs sont pour la plupart tous tués ou enterrés et la cote 263 fumant ne présente plus, aux yeux des spectateurs qu'un terrain bouleversé et méconnaissable. Le 22, le régiment travaille pour combler la tranchée et la renforcer en avant de la ligne.

Argonne octobre 1915

Image d'illustration de la forêt d'Argonne en octobre 1915

Fernand est mort le 22 juillet 1915. Malheureusement, le journal de marches des opérations n’indique rien de plus, à part que ce jour-là, un homme est tué et quatre autres sont blessés. Il est enterré au cimetière de Fleury la Vallée où il repose toujours.

Benoist fernand tombe

Il est cité à l'ordre du GQG (grand quartier général) ce qui signifie à l'ordre de l'armée, n°4523 DP du 11/07/1919 : « Bon soldat, a été tué le 22 juillet 1915 en accomplissant bravement son devoir ».

Il a donc pour ceci, droit à la médaille militaire ainsi qu'à la croix de guerre avec étoile de bronze (exemple ci-dessous)

Medaille militaireCdg 1 etoile bronze

Les déplacements de Fernand durant la guerre

Sources

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